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Confinement : le PDG des hôtels Accor annonce un chiffre d’affaires "amputé de 75%" cette année

Sébastien Bazin décrit "une catastrophe" et attend, en France, de nouvelles mesures pour le secteur de l'hôtellerie.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Sébastien Bazin, PDG du groupe Accor, invité de franceinfo, mardi 17 novembre. (FRANCEINFO)

La fermeture des bars, café et restaurants en raison du confinement pèse beaucoup sur l'activité des hôtels. Le PDG du groupe Accor a fait le calcul : cette année, le chiffre d’affaires du groupe sera "amputé de 75%", à 1,5 milliards d’euros environ. Sébastien Bazin l’annonce sur franceinfo : "c’est une catastrophe".

En France, plus de 300 hôtels du groupe sont fermés

En France, la situation des hôtels Accor se dégrade : "Il y a à peine trois semaines, au début du confinement, moins de 100 hôtels sur 1 600, étaient fermés. Il y en a plus de 300 aujourd’hui, c’est-à-dire 200 de plus. J’espère que les propriétaires vont pouvoir rester ouverts. Mais quand j’entends le gouvernement dire qu’il va s’adresser seulement à ceux qui ont une fermeture administrative, les bars et les restaurants, c’est une hérésie ! Les hôtels ne peuvent pas fonctionner quand on n’a pas de bars, de restaurants, et de circulation de gens", explique Sébastien Bazin.

De nouvelles mesures pour le secteur

Le gouvernement prépare de nouvelles mesures pour les secteurs les plus touchés, dont l’hôtellerie. "Je lui demande de répondre à cette détresse", défend Sébastien Bazin.

C’est un enfer pour nous en ce moment, et on n’y peut rien

Sébastien Bazin, PDG du groupe Accor

sur franceinfo

Que veut le PDG d’Accor ? "Un fond de solidarité amélioré, sûrement oui. Un pourcentage du chiffre d’affaires, sûrement oui. Il faut qu’on aille plus loin que ce qui a été fait jusqu’à maintenant".

L'activité reprend en Asie et au Moyen-Orient

Une reprise est-elle en vue ? "En Europe, pas du tout", détaille Sébastien Bazin. "Par contre, en Chine, on est vraiment presque revenus aux mêmes résultats que l’an dernier. L’Asie repart, le Moyen-Orient aussi, l’Amérique latine pas du tout, les États-Unis non plus. C’est très hétéroclite". Mais si la situation reste sombre, Sébastien Bazin se dit convaincu que "les gens aiment voyager" : "tout ce qui est loisir va repartir".

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