Covid-19 : la CPME propose un "état de catastrophe sanitaire" pour les entreprises en difficulté
François Asselin, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, souhaite aller "plus loin" pour soutenir les entreprises fragilisées par l'épidémie.
Des PME, petites et moyennes entreprises, commencent à subir les effets de l’épidémie de coronavirus Covid-19. Le président de la CPME, François Asselin, invité éco de franceinfo lundi 2 mars, affirme que "certaines sont directement impactées", notamment celles qui commercent avec la Chine et celles qui évoluent dans le secteur du tourisme.
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Le gouvernement a annoncé de premières mesures pour les entreprises en difficulté. Mais pour François Asselin, il faut aller "plus loin" et s’inspirer du système en vigueur pour les catastrophes naturelles : "Si jamais ça perdure, explique-t-il, nous allons nous retrouver économiquement dans une situation similaire. Lorsque vous avez zéro chiffre d’affaires, comment faites-vous ? Votre entreprise s’effondre".
Pourquoi, selon lui, ne pas "anticiper un état de catastrophe sanitaire au niveau économique" ? Le président de la CPME propose que les assurances élargissent leur couverture.
Comme on mutualise le risque de catastrophe naturelle, peut-être pourrions-nous, sur le secteur marchand, mutualiser le risque d’épidémie
François Asselinsur franceinfo
Retraites : "la méthode n’est pas très bonne"
Pour faire adopter sa réforme des retraites, le gouvernement a brandi l’article 49.3 de la Constitution. Il n’a ainsi plus besoin de passer par le vote. La CPME soutient-elle le gouvernement ? "Le 49.3 était inéluctable", répond François Asselin qui critique la méthode employée "depuis le départ" par le gouvernement : "Ça a été une affaire extrêmement technique et peu collaborative (…) De qui sera cette réforme sera-t-elle ? Elle n’est plus de l’ordre du Parlement, elle est très peu de l’ordre des partenaires sociaux, elle est beaucoup du domaine de l’exécutif, de la partie technique de l’exécutif."
Sur le fond, en revanche, la CPME soutient toujours le principe d’une réforme du système. La conférence de financement se poursuit. Peut-elle changer la donne ? "Sur les grands éléments de la réforme, c’est figé", répond François Asselin. Mais le dirigeant estime que sur la question de la pénibilité, par exemple, "il y a de la marge."
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