Dominique Hummel (Futuroscope) : "La créativité, l’innovation et l’investissement sont les moteurs de notre métier"
Le président du directoire du Futuroscope était l'invité de l'interview éco vendredi. Il a évoqué les projets que le parc d'attractions développe, en France et à l'international.
Le Futuroscope fête ses 30 ans et lance pour l'occasion une nouvelle attraction autour de Jules Verne. Budget : 12,5 millions d'euros. Le Futuroscope est le deuxième parc d’attraction de France derrière EuroDisney et devant le Parc Astérix. Le site poitevin espère cette année deux millions de visiteurs. Le président du directoire du Futuroscope, Dominique Hummel, est revenu pour franceinfo sur ses projets, en France et à l’international.
franceinfo : La France a t-elle tourné la page des évènements tragiques des dernières années ?
Dominique Hummel : Je l'espère. En tout cas il est vrai que depuis deux ans, nous avons une croissance de presque 20%. Je crois que la province a quand même été moins touchée, à l'exception, bien sûr, de la Côte d'Azur.
Le Futuroscope a accueilli 50 millions de visiteurs depuis sa création en 1987. À quoi attribuez-vous ce succès ?
Je pense que le renouvellement, l'innovation, la créativité, et donc l'investissement du parc explique le succès du Futuroscope.
Un Français sur deux est venu au Futuroscope sur les 30 dernières années. C'est une belle performance.
Dominique Hummel, président du directoire du Futuroscope
Le budget de votre dernier spectacle se chiffre à 12,5 millions d'euro de budget. C'est énorme...
Oui, c'est plus de 10% du chiffre d'affaire puisque nous faisons 100 millions d'euros de chiffre d'affaire. Il faut frapper fort tous les 3 ans, c'est une locomotive qui va nous entraîner pendant 2 ou 3 années. Pour rentabiliser un tel investissement, il faut amener 200 000 visiteurs de plus, d'où cet objectif de passer le cap des 2 millions de tickets d'entrée cette année. Je pense que nous pouvons y arriver, nous sommes déjà à 50 000 visites de plus.
Le Futuroscope ne serait pas ce qu'il est sans son actionnaire majoritaire, la Compagnie des Alpes (actionnaire du Parc Astérix, propriétaire des stations de ski val d'Isère, Les Arcs, Tignes, les Deux Alpes). Avoir un actionnaire d'une telle taille permet-il d'évoluer plus vite ?
Oui, nous sommes dans une famille. Tout cela permet des échanges et nous stimule. La Compagnie des Alpes a des ambitions à l'international et cela nous intéresse aussi.
La Compagnie des Alpes est en discussion avec le groupe chinois Fosun également propriétaire du Club Med. Est-ce pour vous l'occasion d'un développement à l'international ?
J'espère que cette opération va se faire. Ce serait l'occasion pour le Futuroscope d'aller sur certains marchés. Je rentre également d'un voyage dans le Golfe persique où le tourisme est devenu le levier de développement de ses territoires, souvent dans des installations "indoor", et là le Futuroscope a beaucoup de choses à donner.
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