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Entreprises : le plus souvent, "les femmes restent numéro deux ou numéro trois", regrette Marie-Virginie Klein

Christel Heydemann s'apprête à devenir directrice générale d'Orange. Elle sera une des rares femmes à la tête d'une entreprise du CAC 40. Pour Marie-Viriginie Klein, qui a retracé le parcours de plusieurs dirigeantes, l'autocensure est un frein puissant. 

Article rédigé par franceinfo
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Marie-Virginie Klein, auteure de "Femmes dirigeantes, comment elles ont osé" (Plon), le 28 janvier 2022.  (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Au mois d’avril, le groupe Orange aura une nouvelle dirigeante. Christel Heydemann deviendra directrice générale de l’opérateur. Elle succèdera au PDG, Stéphane Richard, qui deviendra président non-exécutif, avant de céder sa place au printemps. Invitée éco de franceinfo vendredi 28 janvier, Marie-Virginie Klein vient de publier Femmes dirigeantes, comment elles ont osé (Plon). Elle salue la décision rare de nommer une femme à un poste stratégique, et regrette que, trop souvent, "les femmes restent numéro deux ou numéro trois", subordonnées à un dirigeant masculin.  

"Elles restent des exécutantes, parfois de très haut niveau, mais toujours au service de la vision d’un autre."

Marie-Virginie Klein

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La situation évolue, mais très lentement. Dans quelques semaines, au sein du CAC 40, seules trois entreprises auront des directrices générales : Orange, donc, Engie et Veolia. Et dans ce cercle, aucune femme n’est PDG.  

Selon Marie-Virginie Klein, également vice-présidente de Willa, association qui accompagne les femmes entrepreneures, "l’autocensure que les femmes s’infligent est l’un des principaux obstacles à leur ascension sociale, notamment en entreprise".  

Il y a une dizaine d’année, la loi Copé-Zimmermann a fixé un quota de femmes (40%) dans les conseils d’administration. Plus récemment, la loi Rixain a fixé également des quotas (30% à partir de 2027, puis 40% en 2030) pour les instances dirigeantes."Dans un monde idéal, il ne faudrait pas cette loi ", estime Marie-Virginie Klein, "mais si on attend que le changement se fasse naturellement, on en aura encore pour des cinquantaines d’années. Les quotas ont cet avantage d’accélérer le changement ".

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