Olivia Grégoire (LREM) : "Nous empêcherons les mutuelles d’augmenter leurs tarifs"
Olivia Grégoire, députée La République en marche de Paris, était l'invitée de l'interview éco mardi 23 octobre.
"C'est peut-être parce que c'est très compliqué, voire impossible qu'on va le faire, c'est aussi un engagement", a assuré mardi 23 octobre sur franceinfo Olivia Grégoire, députée LREM de Paris, membre de la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Olivia Grégoire est aussi présidente de la Commission spéciale de l'Assemblée pour le projet de loi Pacte sur la croissance des entreprises, sur le reste à charge zéro, l'un des points du projet de loi finances 2019, débattu en ce moment à l'Assemblée nationale.
Cette promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron pour permettre le remboursement à 100% des dépenses de soins dentaires, optiques et auditifs, est mise à mal par une étude publiée mardi par un cabinet de conseil en mutuelles, Santiane. D'après lui, cette réforme devrait entraîner pour les retraités une hausse des cotisations à leur mutuelle de 9,4% sur l'année, alors que le gouvernement promettait aucune augmentation des complémentaires santé.
"Nous prendrons nos responsabiltés face aux mutuelles"
"Il y a d'autres études, c'est un peu prématuré", rassure Olivia Grégoire, "je sais l'engagement d'Agnès Buzyn [ministre de la Santé] sur ce sujet et l'attention du président sur ce dossier". Et en cas d'augmentation, le gouvernement pourrait, d'après elle, faire reculer les mutuelles : "Si les mutuelles répercutent sur leurs forfaits les tarifs à leurs patients de cette dynamique de reste à charge, alors nous prendrons nos responsabilités, c'est-à-dire qu'on peut aussi employer la coercition pour contraindre les mutuelles à ne pas augmenter leurs tarifs". Avant de conclure : "Si tout ce que nous essayons de faire pour des milliards d'euros - parce que ce sujet, ce sont des milliards d'euros, pour les personnes les plus âgées, les plus fragiles de notre pays - ne devait pas aboutir, nous prendrions nos responsabilités face aux mutuelles, oui".
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