Paris 2024 : "Je pense que les images de Paris ont donné envie au monde entier de venir", déclare la directrice générale d'Air France

Air France a été le partenaire officiel des Jeux olympiques et paralympiques. Ils ont transporté athlètes, para-athlètes et supporters lors des deux évènements. Anne Rigail, directrice générale d'Air France est l'invitée éco de franceinfo.
Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
Anne Rigail, directrice générale d'Air France. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Air France a transporté les athlètes et les para-athlètes lors des Jeux olympiques et paralympiques. À quelques jours de la fin des Jeux paralympiques, mardi 3 septembre, il ne reste à la compagnie qu'un seul grand défi logistique, celui du retour des para-athlètes et de leur matériel. Anne Rigail, directrice générale d'Air France, est l'invitée éco de franceinfo.

franceinfo : Est-ce que ces deux événements majeurs ont éloigné les touristes de la destination France cet été ou est-ce que c'est tout le contraire ?

Anne Rigail : On avait dit que nous nous attendions à revenir au trafic de l'été 2019, donc à peu près 125 000 clients par jour, et c'est ce que nous avons fait.

"Il y a eu un effet Jeux olympiques, puisque les clients habituels de cette période, qui sont des étrangers qui viennent visiter Paris, étaient beaucoup plus absents."

Anne Rigail, directrice générale d'Air France

à franceinfo

Beaucoup de spectateurs des Jeux olympiques et paralympiques étaient des Français et des Européens et donc le volume de nos clients a beaucoup été sur des clients en correspondance qui passent par Paris, mais qui ne viennent pas visiter Paris ou la France.

Cela signifie qu'a priori, cette période n'est pas bénéfique pour Air France ?

Sur les mois de juin et juillet, on a une période qui, nous l'avons déjà dit, ne sera pas bénéfique. Pour autant, cela a été un succès extraordinaire en termes d'organisation. Jusqu'à présent, le marathon des Jeux pour nous, à savoir l'arrivée et le départ des athlètes se passe bien. Il nous reste la dernière étape du marathon à partir de ce week-end avec le retour des para-athlètes, mais pour l'instant, ça se passe bien. C'est une magnifique exposition pour Paris, mais également pour Marseille et pour Tahiti. On peut espérer voir le même effet que celui qui était apparu pour les Jeux de Londres, c’est-à-dire de très belles saisons, de très belles années après les Jeux. Je pense que les images de Paris et de la France ont donné envie au monde entier de venir.

Est-ce que ça a été un tour de force logistique pour Air France ? Avez-vous effectué des enregistrements au village des athlètes ?

On se prépare depuis plus d'un an pour que ce soit une réussite. On a accueilli 11 000 athlètes et à peu près un tiers des athlètes et des accrédités voyageaient par avion. L'enjeu, ça a été effectivement de les accueillir au mieux, avec leur perche, leur javelot ou leur kayak. 

"On a même recréé avec Paris 2024 et Aéroports de Paris un mini-aéroport au sein du village olympique pour faciliter les retours."

Anne Rigail, directrice générale d'Air France

à franceinfo

C'est également ce que nous allons faire à partir de ce week-end pour le retour des Paralympiques. C'est à peu près 1 500 personnes entre les athlètes et les accrédités et c'est un enjeu fort pour les athlètes qui se déplacent en fauteuil, qui ont généralement deux fauteuils et qui sont très lourds. Il faut remettre leur fauteuil directement à la sortie de l'avion et ce n'est pas ce qu'on arrive à faire généralement, parce que logistiquement, c'est beaucoup d'infrastructures, d'ascenseurs et de moyens humains. Mais c'est très important parce qu'un fauteuil, c'est le prolongement finalement du corps d'un athlète et ou d'un client en situation de handicap.

Est-ce que vous parlez des athlètes ou du client lambda ?

Je vous parle des athlètes parce que c'est ce qu'on a fait pour les athlètes et finalement l'enjeu et l'ambition, c'est qu'on puisse développer ce processus gratuitement pour nos clients en situation de handicap. Ça suppose une organisation très lourde, avec Aéroports de Paris, main dans la main, et c'est notre ambition d'héritage de ces Jeux.

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