Pierre Gattaz (Medef) : "Le programme de François Fillon va vers le plein-emploi"
Pierre Gattaz, était l'invité de l'interview éco, mardi sur franceinfo. Il est revenu sur les auditions des candidats à la présidentielles, menées par le Medef. Il a également évoqué les négociations sur l'assurance chômage entre patronat et syndicats.
Quatre candidats à la présidentielle, Emmanuel Macron, Marine Le Pen, François Fillon et Jacques Cheminade, ont été auditionnés ce mardi sur leurs programmes économiques par des entrepreneurs réunis par le Medef, à Paris. Invité de franceinfo, Pierre Gattaz, le président de l'organisation patronale, a assuré ne soutenir aucun candidat, mais préférer, en matière économique, le programme de François Fillon, qui "va vers la croissance".
franceinfo : Quel candidat le Medef va-t-il soutenir ?
Pierre Gattaz : On ne va soutenir personne. En revanche, on a analysé les programmes économiques des candidats. Ils ont passé une heure chacun avec nous, interrogés par des patrons. Cela nous a permis de constater que le programme économique de François Fillon va vers la croissance, le plein emploi, et il engage les réformes qui sont les plus abouties. Derrière, nous avons Emmanuel Macron, qui va dans le bon sens, mais ne va pas jusqu'au bout des réformes, notamment sur la baisse du coût du travail, sur la fiscalité, sur la fiscalité sur le travail, sur la fiscalité des charges.
"Macron ne va pas assez loin", dit Pierre Gattaz, président du @Medef. pic.twitter.com/lKkbKCBT3D
— franceinfo (@franceinfo) 28 mars 2017
Marine Le Pen met l'accent sur les petites entreprises, l'entendez-vous ?
Bien sûr, qu'il faut aider les TPE, les PME, mais il faut aider tout le monde. Nous avons besoin des grands groupes, les L'Oréal, les Michelin... Ce sont des boîtes extraordinaires. Il ne faut pas opposer les gens. Marine Le Pen oppose les petites entreprises avec les grandes. Il faut une stratégie de rassemblement. Et puis elle est dans le repli. La sortie de l'euro, ça va être de l'incertitude, de l'inquiétude. Si les Français votent pour la sortie de l'euro, on risque de se retrouver dans un scénario comparable à l'Argentine d'il y a quinze ans : appauvrissement des classes moyennes, des classes populaires, surinflation, taux de croissance atone, chômage élevé... L'euro n'est pas le problème. Le problème ce sont les charges sur les entreprises.
"Le programme de Marine Le Pen est dans l'opposition, alors qu'il faut du rassemblement" estime Pierre Gattaz, président du Medef. pic.twitter.com/ty0X2rbp1e
— franceinfo (@franceinfo) 28 mars 2017
Les négociations continuent sur l'assurance chômage. Y aura-t-il un accord dans les prochaines heures ?
Je le souhaite. C'est un accord difficile. On a échoué au printemps dernier, nous avons relancé cette négociation à l'automne avec la volonté de réussir. Nous souhaitons montrer que nous sommes responsables. Il faut arrêter les surcotisations sur certains contrats courts. Il faut baisser le coût du travail, qu'on soit en CDD ou en CDI.
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