Prix de l’alimentation : "Il ne faut pas crier avant d’avoir mal !", estime Didier Duhaupand, patron du groupement Les Mousquetaires
Le distributeur affirme qu'il luttera contre un "éventuel dérapage des prix", même si cetraines hausses sont "inévitables".
Les prix de l’alimentation vont-ils augmenter ? Les industriels du secteur agroalimentaire font face à la flambée du prix des matières premières. Ils réclament des hausses de tarifs aux distributeurs qui achètent leurs produits. Mais pour Didier Duhaupand, président du groupement Les Mousquetaires, "il ne faut pas crier avant d’avoir mal !".
Le patron du groupement d’indépendants, qui réunit les enseignes Intermarché, Netto, Bricomarché ou encore Bricorama, confirme l’inflation.
Il va y avoir certainement une légère hausse des prix l’année prochaine
Didier Duhaupand, président du groupement Les Mousquetairesfranceinfo
Le dirigeant l’explique notamment par la flambée du prix de certaines matières premières, mais aussi la forte inflation du coût de la logistique et du transport. Il s’attend donc à des hausses "inévitables", par exemple sur les pâtes alimentaires, à cause de la hausse des cours du blé dur.
Des négociations tarifaires tendues
Mais le patron des Mousquetaires relativise aussitôt l’inflation à venir : "Avant l’ouverture des négociations commerciales [annuelles, sur les tarifs des produits], il y a, à chaque fois, des cris des industriels pour dire que ça va être absolument terrible, et qu’il va falloir leur accorder des hausses. Certaines sont indispensables, inévitables (…) D’autres seront sans doute moins légitimes, et nos acheteurs continueront à faire leur travail, notamment auprès des grands groupes".
Notre rôle, c’est aussi la défense du pouvoir d’achat des consommateurs (…) et d’éviter un éventuel dérapage des prix.
Didier Duhaupandfranceinfo
La nouvelle loi Alimentation, Egalim 2, sera examinée au Sénat la semaine prochaine. Elle vise à mieux protéger le revenu des agriculteurs. Les Mousquetaires soutiennent-ils ce projet ? "Évidemment", répond Didier Duhaupand, car "il faut que l’on sache, une fois que la négociation est terminée, combien reviendra finalement à l’agriculteur". Mais le dirigeant considère que le projet, "à coup d’interventions, notamment des lobbies des grands industriels qui ne veulent pas de cette transparence" a évolué : "La loi est nettement moins claire que ce que nous aurions souhaité", regrette-t-il.
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