Réforme des retraites : pour l'économiste Michael Zemmour, l'augmentation des cotisations est une alternative au recul de l'âge légal qui doit être discutée
Michael Zemmour n'attend pas de grand bouleversement du travail parlementaire alors que le texte est examiné à partir du lundi 30 janvier par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. "Le gouvernement a défini à la fois quand il voulait démarrer, dès cet été, combien il voulait économiser - 12 milliards en 2027 - et quel levier il voulait activer : décaler l'âge légal. Une fois que vous avez fixé tout ça, il ne reste plus grand chose à négocier."
"On s'attend à de petits changements à la marge mais le cœur du projet, qui fait aussi le cœur de l'opposition des syndicats, c'est-à-dire le décalage de l'âge légal et l'accélération de l'augmentation de la durée de cotisation, ne devraient pas bouger, comme l'a annoncée la Première ministre dimanche," détaille l'économiste.
L'alternative d'augmenter les impôts et les cotisations
Selon Michael Zemmour, il existe une alternative pour ramener le système de retraites à l'équilibre financier, comme le souhaite l'exécutif. "Pour l'instant le gouvernement écarte cette option, explique l'économiste, mais on pourrait revenir sur des baisses d'impôts pour les entreprises et donner les moyens à l'État de maintenir sa participation au système de retraite. On pourrait augmenter de manière très modérée les cotisations sur les cinq ou dix prochaines années." De quel ordre ?
"Il faudrait augmenter les cotisations de l'ordre de 0,8 point en tout pour atteindre l'équilibre d'ici 2027. Ca fait 14 euros pour un salarié au Smic."
Michael Zemmour, économisteà franceinfo
"La règle c'est deux tiers employeur, un tiers salarié. Ce sont des ordres de grandeur relativement modérés, qui ne sont pas un épouvantail et qui devraient être discutés au regard de ce que représente un décalage de deux ans du départ en retraite pour certaines populations", argumente Michael Zemmour.
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