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Taxation des géants du numérique : le Luxembourg ne veut pas que l’Europe fasse "cavalier seul"

Pierre Gramegna, ministre des Finances du Luxembourg, était l'invité de l'interview éco de franceinfo mardi. Il est notamment revenu sur la fiscalité avantageuse que son pays accorde aux entreprises.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pierre Gramegna, le ministre des Finances du Luxembourg. (RADIO FRANCE)

Le Grand-Duc de Luxembourg est en visite d'État en France jusqu'à mercredi, accompagné entre autres de son ministre des Finances, Pierre Gramegna. ce dernier était l'invité de l'interview éco de franceinfo mardi 20 mars.

Alors que mercredi la Commission européenne va proposer de taxer les grandes entreprises du numérique, Pierre Gramegna a d'abord indiqué que "le Luxembourg est d’accord avec le fait qu’il faut trouver des moyens de taxer toutes les entreprises qui font des profits".  Parce que, dit-il, "on ne peut pas expliquer à nos concitoyens qu’ils doivent payer des impôts et à certaines PME qu’elles doivent payer des impôts et se rendre compte que de grands acteurs de l’économie numérique y échappent pour des raisons difficilement explicables."

"Le Luxembourg va exéuter la décision de la Commission"

Pour autant, le ministre luxembourgeois des Finances a affirmé qu'"un cavalier seul national ou européen ne servira à rien". En ce qui concerne le remboursement de 250 millions d'euros que la Commission européenne demande au Luxembourg de réclamer auprès d'Amazon pour avantages fiscaux illégaux, Pierre Gramegna répond ainsi : "Le Luxembourg va exécuter la décision de la Commission. Nous sommes en train de négocier avec Amazon pour que ce paiement ait lieu. Nous avons fait appel de cette décision auprès de la cour de justice des communautés européennes qui devra trancher en dernier lieu."

Par ailleurs, la visite d'État du Grand-Duc de Luxembourg aura également pour but de promouvoir un nouveau secteur de l'économie de ce pays : l'espace. "À la surprise de certains commentateurs, le Luxembourg s'est lancé dans l'espace mais il y a déjà 30 ans", a rappelé Pierre Gramegna. "Nous nous sommes donnés une législation en tant que deuxième pays après les États-Unis pour avoir un cadre juridique pour exploiter métaux rares sur les astéroïdes".

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