Tourisme : Le président de Louvre Hôtels, Pierre-Frédéric Roulot, "croit à la reprise"
Le numéro deux français de l'hôtellerie (Campanile, Première Classe, Kyriad) compte sur l'essor de la vaccination.
Comment préparer la reprise du tourisme, alors que l’épidémie rebondit ? Le gouvernement réunit cette semaine les représentants du secteur. Pour Pierre-Frédéric Roulot, président du groupe Louvre Hôtels, numéro deux de l’hôtellerie en France, avec un millier d’établissements, la vaccination sera la clé du retour des clients.
Depuis le début de la pandémie, la plupart des hôtels du groupe sont restés ouverts, et les taux d’occupation sont "très dépendants du niveau" des établissements, explique Pierre-Frédéric Roulot. L’entreprise a notamment pour marques les hôtels Première Classe, Campanile et Kyriad.
Les hôtels de classe économique résistent bien
Dans les hôtels de classe très économique, ceux qui n’ont qu’une étoile, "on atteint 70% à 80% du taux d’occupation, par rapport à 2019", explique le dirigeant. Mais pour les hôtels trois ou quatre étoiles, la baisse de fréquentation est beaucoup plus importante, de 50% à 55%.
Par ailleurs, la clientèle française a partiellement compensé la perte de la clientèle internationale et permet donc "de limiter un petit peu la casse." Mais, rappelle le président de Louvre Hôtels, "c’est très bas par rapport à l’année dernière et même par rapport à 2019."
La vaccination, un espoir aussi pour les hôtels
Pour faire revenir la clientèle, faut-il rehausser le protocole sanitaire ? Certainement pas, selon Pierre-Frédéric Roulot : "On a démontré après le premier confinement que le protocole mis en place dans les hôtels et les restaurants fonctionnait."
En revanche, le dirigeant compte beaucoup sur le développement de la vaccination. Il estime que le pass sanitaire européen, promis pour l’été prochain par le Commissaire européen Thierry Breton sera "quelque chose de formidable." Le dirigeant met en avant l’exemple d’Israël, où, avec la vaccination, "le business repart."
Un accord "gagnant, gagnant, gagnant"
En attendant des jours meilleurs, le groupe a signé un accord d’activité partielle de longue durée (APLD). Il réduit le temps de travail de ses salariés, les indemnise pour les heures chômées, et reçoit le soutien de l’État. Il s’est engagé, en échange, à ne pas licencier. Selon Pierre-Frédéric Roulot, ce dispositif est salutaire. "J’ai formé mes salariés pendant cette période de crise, et ils vont revenir motivés." Il insiste, "je crois à la reprise !"
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