Déchéance de nationalité : Mandon tacle Taubira qui "a parlé avant l'heure"
C'est un secrétaire d'Etat visiblement embarrassé qui a commenté les déclarations de la ministre de la Justice alors même que le projet de réforme constitutionnelle est présenté ce mercredi en Conseil des ministres. Mais Thierry Mandon, qui a fait état d'un avis "assez ambigu " du Conseil d'Etat sur cette question de l'élargissement de la déchéance de la nationalité aux binationaux condamné pour terrorisme, indique lui aussi que François Hollande "est susceptible de donner un texte qui ne soit pas totalement conforme à ce qui était annoncé."
"C'est de la bonne gouvernance de réfléchir avant de prendre des décisions"
Le secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur se veut pragmatique : "On doit gouverner surtout sur ces sujets de sécurité avec des dispositifs qui marchent, qui servent à quelque chose. Pas qui font plaisir à telle ou telle catégorie de l'échiquier politique. C'est de la bonne gouvernance de réfléchir avant de prendre des décisions". Et il insiste : "Si vous prenez cette mesure, vous donnez un message à une partie importante de la population française qui est binationale qu'ils ne sont pas tout à fait des Français comme les autres. C'est le fond du débat. Est-ce que pour quelques cas individuels, très peu nombreux, dans les auteurs d'attentats dont on a parlé il n'y pas pas de binationaux, vous pouvez adresser un message aussi insécurisant à des dizaines de millers de Français binationaux?"
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