EgyptAir : "Personne aujourd'hui ne peut retenir telle hypothèse par rapport à une autre" (Vidalies)
Après la disparition dans la nuit de mercredi à jeudi d'un avion EgyptAir effectuant une liaison entre Paris et le Caire, Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports, a déclaré vendredi sur France Info que "personne aujourd'hui ne peut retenir telle hypothèse par rapport à une autre ". Sur la piste terroriste "probable" évoquée par le ministre égyptien de l'aviation civile jeudi, Alain Vidalies a estimé que celui-ci "s'est rendu compte lui-même en les exprimant qu'il ne fallait pas aller si loin ". "Par respect pour les familles, il ne faudra avancer d'hypothèse que quand nous aurons des certitudes ", a affirmé le secrétaire d'Etat. "Il faut toujours penser aux familles dont la vie a été bouleversée et la prudence doit être la seule règle ."
En attendant les explications, les recherches ont repris vendredi matin. "Nous avons envoyé trois inspecteurs du BEA au Caire, une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet en France, un expert d'Airbus est sur place, la France a mis à disposition un avion Falcon pour participer aux recherches ", a énuméré Alain Vidalies. "Dès que nous aurons une idée plus précise de la localisation de l'épave, la France pourra mettre à disposition ses capacités techniques et technologiques pour la recherche sous-marine ", a-t-il précisé également.
Grève à la SNCF : "Je soutiens ce que la direction demande pour avoir un peu plus d'efficacité dans l'organisation "
." Mais Alain Vidalies espère "que tout arrivera à une phase conclusive avant la fin de semaine prochaine, avant l'Euro de foot" car les grévistes menacent de paralyser le pays pendant l'évènement sportif. "Aucun Français, quelques soient ses convictions, ne comprendrait qu'on remette en cause l'image de la France pour des problèmes de ce type ", a déclaré le secrétaire d'Etat aux Transports. En cas de blocage des trains pendant la compétition, Alain Vidalies a reconnu que "la question d'un plan B se pose ". "Mais je n'ose pas imaginer que pendant cette période particulière, les cheminots prennent le risque de bloquer la France ", a-t-il espéré.
Blocage des raffineries : "Il n'y a pas de risque de pénurie d'essence "
La CGT Pétrole appelle au blocage des raffineries en France pour obtenir le retrait de la loi Travail et plusieurs dépôts d'essence sont déjà bloqués au Havre, à Valenciennes ou encore à Lorient. "Pour l'instant, il n'y a pas de risque de pénurie d'essence ", a voulu rassurer Alain Vidalies.
"Nous ne sommes pas dans une situation de pénurie ", "20% des stations-service autour du Havre et de Rouen sont fermées certes, mais en France, il y a un système organisé qui s'appelle 'les stocks stratégiques' et nous ne les avons pas utilisés pour l'instant ", a expliqué le secrétaire d'Etat en charge des Transports. Et de préciser : "Si un jour on est devant une difficulté majeure qui remet en cause le fonctionnement de l'économie française, la question [d'envoyer les CRS pour débloquer les raffineries et dépôt d'essence - NDLR] se posera ."
Loi Travail au Sénat : "Les banderoles(...), vous pourrez les opposer au programme de la droite "
Les opposants au projet de loi Travail promettent deux nouvelles journées de mobilisation les 26 mai et 14 juin prochain mais Alain Vidalies a continué à défendre le texte du gouvernement. "Le 14 juin c'est extrêmement intéressant, c'est le jour où le texte va arriver au Sénat où la droite est majoritaire. Alors au Sénat, le texte va dire qu'il faut passer de 35 heures à 39 heures donc la question des heures supplémentaires contre lesquelles on manifeste sera réglée de façon radicale ", a-t-il prévenu.
"Le texte va changer les seuils, il y aura moins de représentants syndicaux dans les entreprises alors que nous on augmente les heures de délégation et c'est un texte qui va imaginer un CDD perpétuel ou en tout cas au moins de six ans donc je dis aux syndicats : 'vous pouvez garder les banderoles sur la remise en cause du droit du travail parce que vous pourrez les opposer au programme de la droite '", a tranché le secrétaire d'Etat en charge des Transports.
Présidentielle 2017 : "Il n'y a que le rassemblement qui peut permettre la victoire de la gauche "
Sur la disparition du groupe écologiste à l'Assemblée nationale après le départ de six députés, le secrétaire d'Etat en charge des Transports a estimé qu'"ils ont essayé de cohabiter et cela s'est révélé impossible ". "Je regrette qu'un certain nombre d'entre eux soient sur la voie d'une radicalité dont je ne vois pas l'issue. Cela nous amène dans l'impasse et peut contribuer à la défaite de la gauche ", a-t-il redouté.
Alain Vidalies a appelé à l'union en vue de 2017 : "Ignorer aujourd'hui que l'on est face à la montée de l'extrême droite, c'est totalement irresponsable. De l'ignorer et d'organiser une espèce de bataille interne et permanente à la gauche, c'est totalement irresponsable. La gauche doit se réunir ", a conclu le secrétaire d'Etat. "Autour de François Hollande, il faut qu'on se réunisse tous, il n'y a que le rassemblement qui peut permettre la victoire de la gauche ", a affirmé Alain Vidalies.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.