Lepaon : "Mon départ ne règlerait pas les problèmes politiques à la CGT"
Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, était l’invité de France Info, vendredi matin. Interrogé sur une éventuelle démission, le numéro un du syndicat, a reconnu "se poser la question tous les jours ". Mais le successeur de Bernard Thibault fait aussi très vite remarquer, qu’aucune des instances dirigeantes n’a à ce jour réclamé son départ.
Reconnaissant "traverser une situation difficile ", Thierry Lepaon, à la tête de la CGT depuis le 22 mars 2013, a regretté qu’un certain nombre d’affaires soient rattachées à son nom. "Le train de vie, le bling-bling " a-t-il déclaré "ça c’est l’image qu’on a collée à Nicolas Sarkozy ". Et l'ancien salarié de Moulinex précise qu'il vit "modestement ."
Quel lendemain pour Thierry Lepaon ?
Voulant se montrer combatif, le numéro de la CGT a dit son intention de mener à bien la mission de "rassemblement" qu’il s’est fixée à la Confédération. Les dysfonctionnements révélés ces derniers mois dans la presse vont-ils perturber, voire stopper son objectif ? Thierry Lepaon balaie les obstacles et affirme :
"Mon départ ne règlerait pas les problèmes politiques à la CGT."
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Sur la prime négociée à 26.000 euros, lors de son départ de Normandie, pour rejoindre Paris, Thierry Lepaon en rappelant le contexte de trois ans de chômage, a précisé qu'il ne s'agissait pas de "mercato, de prime de transfert ".
"Au moment de mon départ, mes camarades en Normandie ont souhaité me faire plaisir en m'offrant six mois de salaire."
Pas de chasse aux sorcières
Les révélations récentes sur la rénovation du logement qu’il occupe, sur les travaux dans son bureau professionnel et la prime reçue lors de son départ de Normandie sont à nouveau justifiés point par point par le patron de la CGT, qui se défend parallèlement de vouloir mener "une chasse aux sorcières ".
"Il y a quelqu’un dans notre maison confédérale ou un groupe de personnes qui a ou qui ont décidé de transmettre à la presse des documents comptables. Si leur volonté était la transparence à la CGT, ils pouvaient faire autrement. Saisir la commission financière et de contrôle ou la commission exécutive confédérale. Ils pouvaient en parler au secrétaire général de la CGT(...) Le choix qui a été fait c’est de porter atteinte à l’honnêteté de Thierry Lepaon et à la démarche syndicale qu’entreprend la CGT."
En cette période de fêtes de fin d'année, Thierry Lepaon a déclaré souhaiter "prendre quelques jours de repos, un peu de distance ", tout en continuant à se "préoccuper de l'avenir de la condération ".
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