Les petits candidats en prime time
Un défilé sans grande surprise. Chacun a développé des propositions déjà connues. L'occasion tout de même pour les petits candidats de se faire entendre.
Ces "petits candidats", à qui l'on prédit des scores largement inférieurs à 5% des suffrages. Ils ne se revendiquent pas comme tels, bien-sûr. Qu'on se le dise, Nicolas Dupont-Aignan, qui ouvre le bal sur le plateau de France 2, est là pour gagner : "C'est une candidature pour être élu. Au nom de quoi il y aurait dans notre pays les petits candidats, les grands candidats ?".
Sur le fond, le patron de Debout la République, défend ce qui fait son ADN politique : la souveraineté de la France, sacrifiée sur l'autel européen par l'UMP et le PS : "Je considère que ces deux partis ont failli ; deux partis qui ont abandonné le pouvoir a des autorités non élues".
Vient ensuite Eva Joly et ses lunettes vert fluo. La candidat écologiste se plaint elle aussi d'une campagne qui fait une trop large place aux gros candidats : *"C'est vrai que cette campagne est difficile pour moi [...] je suis coincée entre la gauche molle qui ne promet rien et la gauche folle qui promet tout".
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Dans le viseur de l'ancienne juge d'instruction, Nicolas Sarkozy et sa campagne de 2007. Elle qualifie de "présomptions concordantes et précises" les soupçons de financement illégal de cette campagne : "Moi, ce que je souligne, c'est l'anomalie de pouvoir solliciter un deuxième mandant lorsque vous êtes cerné par des affaires judicaires et dans lesquelles vous en vous expliquez pas".
Eva Joly, que François Hollande embrasse en coulisses, c'est LA photo de la soirée. En attendant, LE petit candidat qui fait l'événement, c'était hier soir Philippe Poutou. Le candidat du NPA, pour le moins atypique. Question : a-t-il envie de devenir président de la république : "Non, c'est pas mon rêve, c'est pas une ambition personnelle [...] quand les élections seront finies, je retourne à l'usine".
Philippe Poutou, son sourire, sa chemise blanche légèrement déboutonnée, son côté débonnaire. Tout cela conquiert le public, qui l'applaudit en fin d'entretien. Mais le discours du candidat trotskyste n'en reste pas moins radical : "L'argent, il faut aller le chercher où il est".
Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste, hier soir sur France 2. Suite, et fin des grands oraux ce soir. L'occasion de découvrir, si vous ne les connaissez pas encore, la candidate Lutte ouvrière Nathalie Arthaud, et Jacques Cheminade, de Solidarité et Progrès. Egalement invités, François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Sarkozy.
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