Nicolas Sarkozy favorable à "un peu de proportionnelle"... comme en 2007
Un peu de proportionnelle aux législatives et aux sénatoriales, c'est l'idée de Nicolas Sarkozy. Des idées, il en a promis une par jour. Or, celle-ci n'est pas nouvelle : déjà le 29 avril 2007, dans l'entre deux tours de la dernière campagne présidentielle, il s'était engagé à mettre en place "une dose de proportionnelle". Bis repetita, donc, hier à Marseille... et contre-attaque attendue du candidat socialiste François Hollande, sur BFM TV : "Il a été président pendant cinq ans, et il ne l'a pas fait. Pire : il a fait voter une réforme consitutionnelle (...) qui écarte toute idée de proportionnelle ".
Les autres ne sont pas plus convaincus, notamment ceux visés par l'appel du pied de Nicolas Sarkozy, Marine le Pen, et François Bayrou, qui défendent la proportionnelle, tout comme d'ailleurs le PS et les écologistes.. mais c'est bien au FN et au Modem que s'adresse le président candidat, à ces partis et surtout à leurs électeurs, qu'il lui faut convaincre.
La réponse de François Bayrou ne s'est pas fait attendre : "C'est un nouveau leurre. L'idée de proportionnelle est incompatible avec l'expression "à la marge". La charité de quelques sièges, merci beaucoup ".
Et puis il y a ceux que cette idée va chiffonner, dans le propre camp du président : les anciens RPR de l'UMP, très attachés au mode de scrutin majoritaire. Les Jean-François Copé, François Fillon, et autre Bernard Accoyer... Pour eux, la couleuvre va être difficile à avaler.
En attendant, Nicolas Sarkozy a trouvé LA proposition qui fait polémique ce matin : contrat rempli. Cette proposition présente en plus l'avantage de ne pouvoir être contestée par ceux-là mêmes qui la préconisent, à savoir tous ses adversaires. Petit bémol tout de même, il n'est pas certain que cette idée emballe le grand public, pas nécessairement passionné par les changements de mode de scrutin.
Un début de réponse à cette question : que devient Jean-Louis Borloo ?
Selon Libération et les Echos, le PDG de Veolia Environnement, Antoine Frérot, est sur un siège éjectable et pourrait être remplacé prochainement par l'ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, au terme d'une offensive lancée en coulisses par le patron d'EDF Henri Proglio, avec la complicité de Nicolas Sarkozy.
Peut-être de la concurrence pour Ségolène Royal
L'ex-candidate de 2007 aura un adversaire socialiste lors des législatives à La Rochelle. Ce sera le premier secrétaire fédéral du PS en Charente-Maritime. Olivier Falorni a réuni hier ses supporters pour leur annoncer la nouvelle. Il part en guerre contre ce qu'il considère comme le "parachutage" de la présidente de la région Poitou-Charentes, investie candidate par les instances nationales du parti, sans passer par le vote des militants.
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