Pacte de responsabilité : "Nous avons fait notre boulot" (Pierre Gattaz)
Invité de France Info ce mercredi, le président du Medef a défendu les efforts du patronat en direction du pacte de responsabilité. Pierre Gattaz a aussi dit sa volonté "de rediscuter avec les partenaires sociaux le code du travail" . Sur la question du prélèvement à la source pour les impôts, Pierre Gattaz a estimé que le dossier n'était pas urgent et qu'il était préférable dans l'immédiat de "baisser et simplifier la fiscalité" .
Engagements "tenus"
Sur le pacte de responsabilité, "nous avons fait notre boulot" a dit Pierre Gattaz, écartant les doutes de Manuel Valls.
"66% de salariés, c'est à dire huit millions sur douze, dans les branches sont sous un accord négocié avec les partenaires sociaux dans le cadre du pacte. Et deux ou trois grandes branches vont encore signer des accords."
Par ailleurs, l'utilisation du 49-3 pour la loi Macron a satisfait Pierre Gattaz qui estime que "les 430 heures de discussion" étaient suffisantes. "Il y a un moment où il faut décider et agir" a dit le président du Medef. Est-ce une négation du dialogue social ? "Le meilleur dialogue social, c'est dans les entreprises avec nos salariés en direct" a répliqué le patron des patrons qui a précisé avoir souvent des refus quand il veut lancer un débat.
"Simplification" du code du travail
Pierre Gattaz a dit son intention d'ouvrir un autre chantier, celui du code du travail. Pour demander une simplification des textes, il s'appuie sur le livre intitulé Le travail et la loi de l'ancien ministre de la Justice, Robert Badinter et du professeur Antoine Lyon-Caen.
"Pour la proposition de Monsieur Badinter, je vais envoyer une lettre aux partenaires sociaux pour dire qu'il y a une formidable opportunité de rediscuter du code du travail et de sa simplification. Je verrai bien comment il va réagir".
Sur le prélèvement des impôts à la source, Pierre Gattaz s'est dit "contre à court terme ".
"C'est encore de la complexité pour les entreprises de gérer ça. Baissons d'abord la fiscalité en baissant vraiment les dépenses publiques et il faut simplifier la fiscalité."
Le président du Medef a aussi défendu la possible prime à 11 millions d'euros pour le PDG de la FNAC, Alexandre Bompart. "Il faut " a-t-il déclaré "récompenser le talent, le résultat et l'effort à tous les niveaux" , ajoutant espérer "un partage des richesses, de l'intéressement, de la participation" en faveur des salariés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.