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Olivier Faure : "Le discours de politique générale ? Un exercice très collectif"

Mardi matin, Manuel Valls aborde la première étape de son mandat à Matignon en tant que Premier ministre, avec le discours de politique générale. Un exercice délicat par lequel passent tous les premiers ministres. Quels sont les enjeux de ce discours ? Que faut-il dire et ne pas dire ? Pourquoi cette allocution est-elle si déterminante pour la suite de son mandat ? Olivier Faure, député PS de Seine-et-Marne, qui a co-écrit de nombreux discours de l'ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, répondra à ces interrogations.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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En 2012, Olivier Faure avait collaboré au discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault, c'est pourquoi il a un regard expérimenté sur cet exercice. Selon lui, Manuel Valls n'aura pas de difficuté avec cet exercice. Plusieurs fois conseiller de premiers ministres, d'abord de Michel Rocard, puis de Lionel Jospin, c'est un exercice qu'il prépare depuis longtemps.

Ce discours est fondateur : il n'a pas le même impact en début de quinquennat ou en cours de quinquennat comme c'est le cas avec Manuel Valls. En effet, ici il représente un tournant, après des municipales qui ont été un échec pour la gauche. Manuel Valls "doit rechercher des points saillants, faire ressortir des angles de sa politique"

Selon Olivier Faure, il n'y a pas de mots tabous, pour lui, "la seule chose qu'on doive bannir, c'est le mensonge"
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"C'est un exercice très collectif, tous les ministres apportent leur contribution"

Les discours doivent ressembler aux individus. Il ne faut pas devenir un autre, ce n'est pas la peine de faire semblant. "Il a été nommé pour être Manuel Valls, autrement ce n'était pas la peine de changer de premier ministre". **

"Il y a toujours un fort risque de se prendre pour celui qu'on n'est pas."

Ce discours est une étape importante du mandat d'un premier ministre; tout sera scruté, analysé, et interprété. Le premier ministre doit donc se préparer, répéter, et convaincre. "Ce doit être un discours mobilisateur ", conclut Olivier Faure.

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