Geneviève Fioraso : "Il faut aider les universités à redresser leurs comptes"

"Il faut désormais aller sur le terrain, pour aider
les universités à redresser leurs comptes " : Geneviève Fioraso est
formelle, les universités en difficulté financière ont manqué d' "accompagnement"
dans la gestion de leurs budgets après la mise en place de la loi LRU (loi relative
aux libertés et responsabilités des universités) par le précédent gouvernement.
Le rôle du gouvernement actuel sera désormais de rencontrer les établissements pour
les aider à se remettre à flot.

"La moitié des universités sont dans des
situations financières assez préoccupantes"  (Geneviève Fioraso, sur France
Info)

Pour aider à redresser la barre, la ministre propose
notamment de mutualiser certains masters : 6.600 intitulés de masters en France. On
compte également 3.300 intitulés de licence. "C'est quand même beaucoup pour la lisibilité des formations ", juge Geneviève Fioraso. "Je pense que c'est trop, mais il faut faire
les choses en douceur ", prévient la ministre qui prévoit également un
rééquilibrage des moyens humains, entre les universités sous-dotées, et celles qui sont mieux loties.

"Notre université est de qualité : l'image
que l'on en a (...) n'est pas à la hauteur de la qualité de la formation qui est
offerte. Il faut revaloriser l'image en premier cycle de l'université ".

"Rediscuter d'une remise à plat de l'ensemble des aides "

Dès 2013, la ministre rappelle que 1.000 postes seront
dédiés à l'engagement de réussite des licences. Le plan lancé par gouvernement
précédent, évalué à 730 millions d'euros, a fait "régresser de quatre
points " la réussite en licence parce qu'il n'y pas eu d'accompagnement
sur le terrain, selon la ministre de l'Enseignement supérieur et de la
Recherche.

Sur le 10ème mois de bourse allouée aux
étudiants : Geneviève Fioraso estime que les 200 millions d'euros
nécessaires n'avaient jamais été budgétisés correctement, mais ont finalement
été accordés. Néanmoins des négociations avec les étudiants vont s'ouvrir pour "rediscuter
d'une remise à plat de l'ensemble des aides " qui leurs sont dispensées.
La ministre précise qu'aujourd'hui 21% des étudiants en France bénéficient d'une
bourse.