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Pas de rigueur mais un "effort fiscal" accru (Pierre Moscovici)

Au lendemain du séminaire gouvernemental de chasse aux milliards, et à la veille d'un sommet européen "essentiel", le locataire de Bercy revient sur la situation économique du pays. Et annonce un "effort fiscal" accru et "partagé".
Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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"Il y a un triple déficit en France : un déficit d'activité
avec une croissance trop faible et un chômage trop élevé, un déficit du
commerce extérieur et un déficit de crédibilité budgétaire",
analyse le ministre de l'Economie. "Il
faut donc redresser ce pays, sur le plan productif, sur le plan fiscal et sur
le plan de l'exemplarité de l'Etat. Et c'est ce que nous allons faire, et le
faire dans la justice",
promet Pierre Moscovici, réfutant le terme de "rigueur."

"Ceux qui ont bénéficié le plus des largesses du passé
contribueront davantage",
prévient le ministre de l'Economie. Parallèlement, "il faut un
effort fiscal et partagé sur les dépenses, partagé par l'Etat, les
établissements publics, les collectivités et la Sécurité sociale",

sans toucher aux secteurs prioritaires que sont l'Education, la justice et la
police.

Sommet européen "essentiel"

"Notre objectif est d'être un pays plus compétitif, un pays plus
fort, un pays qui ait une croissance solide et juste".
Le ministre de l'Economie rappelle les
engagements de la France en matière budgétaire : "Un déficit
public ramené à 4,5 % du PIB dès 2012, 3 % en 2013 et l'équilibre en
2017".

A la
veille d'une rencontre Merkel-Hollande à Paris, à deux jours du Conseil
européen de Bruxelles, Pierre Moscovici annonce sur France Info qu'il reçoit
dès ce soir à Bercy ses homologues allemand, italien et espagnol pour préparer
le sommet de jeudi et vendredi.

Ce sommet doit permettre de "jeter les bases de la deuxième phase de l'euro
et d'apporter la preuve que nous sommes capables d'avoir une intégration
bancaire, une intégration financière, une intégration budgétaire, une
intégration politique, une politique de croissance et une régulation forte".

Bref, "jeter les bases d'une Europe de la confiance", résume
le ministre de l'Economie.

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