Taxe d'habitation : "Quand je vois des augmentations de 18%, j'avoue que j'ai du mal à comprendre", réagit Olivier Dussopt
Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics était l'invité du 8h30 politique, samedi sur franceinfo. Olivier Dussopt est notamment revenu sur la taxe d'habitation ou encore le remaniement du gouvernement.
Alors que le gouvernement s'est engagé à baisser de 30% la taxe d'habitation pour les ménages modestes, plus de 6 000 communes françaises - soit plus d'une ville sur six - l'ont augmentée en 2018. "Quand je vois des augmentations de 12, voire 18% de la taxe d'habitation, l'année même où on arrête de baisser les dotations, j'avoue que j'ai du mal à comprendre", a déclaré samedi 13 octobre sur franceinfo Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics.
"Lorsque les maires font un choix fiscal, ils doivent l'assumer et c'est leur responsabilité. Ce n'est pas les stigmatiser, c'est simplement dire de qui relève quelle décision. Il n'y a pas de volonté de stigmatiser, par contre il y a la volonté de montrer que le gouvernement tient sa promesse", assure l'ancien maire d'Annonay (Ardèche). "Il y a 6 000 communes qui ont fait le choix - et c'est leur droit et leur liberté, ça s'appelle la libre administration - d'augmenter la taxe d'habitation, un peu ou beaucoup".
"L'État s'est engagé au dégrèvement"
Aux communes qui craignent que l'Etat ne compense pas intégralement les pertes de revenus des collectivités, Olivier Dussopt assure que "l'Etat s'est engagé au dégrèvement : nous compensons à l'euro près la perte de recettes pour les communes et intercommunalités". Le secrétaire d'Etat assure également que "ce gouvernement a fait le choix de ne plus baisser les dotations. C'est la première fois depuis 2014 que la baisse est stoppée".
"Le président a pris l'engagement de supprimer la taxe d'habitation pour 80% des ménages d'ici 2020", rappelle Olivier Dussopt. "Il s'agit, grosso modo, des célibataires qui ont un revenu fiscal de référence de moins de 27 000 euros par an, et d'un couple avec un revenu de moins de 43 000 euros par an, et on ajoute 6 000 euros par enfant à charge".
Remaniement : "Je me tais parce que je ne sais pas"
Sur le remaniement du gouvernement, Olivier Dussopt affirme ne pas savoir ce qu'il va se passer, et quand. "C'est une décision qui relève du président de la République", a affirmé le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics.
Sur le bilan du gouvernement, "je ne suis pas une autruche et la question n'est pas de se mettre la tête dans le sable, ni de nier les difficultés" rencontrées depuis la rentrée, a-t-il expliqué. "J'ai aussi en tête que l'OCDE a publié il y a quelques jours une étude disant qu'au 4e trimestre le pouvoir d'achat des Français allait rebondir de manière extrêmement forte", a-t-il nuancé.
"J'ai en tête le fait que l'année prochaine, cette année et l'année précédente, ce sera la première fois depuis 20 ans que notre pays connaît une croissance supérieure à 1,5% et c'est la première fois depuis toujours que notre pays aura un déficit inférieur à 3%", a ajouté Olivier Dussopt.
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