La médaille du jour. De jeunes mexicains réhabilitent un jeu de balle ancestral
À Mexico, un groupe de jeunes s'adonne chaque semaine à l'ulama, un jeu inventé par les Mayas et les Aztèques, et qui avait disparu il y a environ 500 ans.
Ils veulent renouer avec leurs racines. Un groupe de jeunes mexicains se retrouvent plusieurs fois par semaine sur un terrain de sport un peu particulier à Azcapotzalco, un quartier du nord de Mexico, où s'est rendu un reporter de l'Agence France presse (AFP). Cet espace neuf, construit dans l'enceinte d'un centre culturel, se présente comme un couloir entouré de parois de pierres, avec des anneaux accrochés en hauteur de chaque côté.
Sur ce terrain, les jeunes disputent des parties d'ulama, un jeu de balle ancestral qui réapparaît 500 ans après sa disparition dans la capitale grâce à ces jeunes. L'ulama, aussi appelé "pok ta pok", est un jeu bien antérieur aux colons espagnols qui l'avaient interdit. Pratiqué il y a 3 500 ans par les Mayas et les Aztèques qui l'accompagnaient de sacrifices humains, l'ulama consiste à faire passer un ballon en caoutchouc dans l'anneau de l'équipe adverse placé en hauteur. Les pratiquants, protégés par une large ceinture de cuir, frappent cette lourde balle avec leurs hanches.
En jouant à l'ulama, l'objectif de ces jeunes mexicains est de renouer avec leurs racines. C’est pour eux tout un symbole de le voir réapparaître à Mexico, sur un terrain certes neuf, mais historique puisqu'il s'agit du premier depuis la disparition de ce jeu rituel dans la capitale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.