Liz Green, chanteuse complètement folk

L’histoire de Liz Green et de son succès outre-manche, c’est
un peu celle de quelqu’un qui s’est mis à la musique par inadvertance. On
pourrait aussi dire qu’elle est une ancienne "chanteuse de chambre",
pas de musique, mais de sa propre chambre. Avant les studios et la scène,
Liz Green a d’abord commencé par grattouiller sur sa guitare offerte par son
père, un peu par hasard. Ses compositions, elle se les gardait pour elle et pour
sa chambre à coucher. Mais à force, l’idée de les partager sur scène germe,
comme un défi que s’impose cette grande timide si pudique en société.

Monter
sur scène et chanter devant un public, comment diable peut-on penser à faire
une chose pareil se demande-t-elle ?

Le succès de son premier morceau Bad Medecine en
2007 la prend de cours. Encensée par les journalistes musicaux anglais, son
style un peu jazz, beaucoup blues, et passionnément folk fait mouche.Elle passe ensuite trois ans en studio, en alternance avec
de très nombreux concerts, à essayer de faire sonner son album comme ses lives mais elle bloque complètement. La rencontre avec Liam Watson , le producteur de l’album
Elephant des White Stripes , l’entraine vers le Rytm’n Blues, la country
et lui fait accélérer le rythme. L’album est bouclé en deux semaines.  

Les arrangements de l’album mélange le style fanfare de la
Nouvelle-Orléans avec trompette, trombone, saxo ou kazoo et l’inspiration d’un
Son House , légende du blues du Mississipi. Adepte des textes mélancoliques à l’imaginaire Burtonien, Liz
Green dévoile ses chansons comme des contes de fée à l’humour noir. On y décèle
une douce mélancolie et un imaginaire fantastique, pas vraiment cauchemardesque,
mais très touchant et attachant, comme la demoiselle.   

Retrouvez en vidéo les titres Bad Medecine et Displacement
Song . Les dates de concert en France sont ici. 

Benjamin Mathi eu