Le billet sciences du week-end. La bioluminescence appliquée à l’éclairage urbain
Pendant tout l’été, dans "Le billet sciences du week-end", Gérard Feldzer nous parle des nouvelles technologies qui nous permettront de mieux vivre dans un monde durable. Aujourd'hui il est question de bioluminescence, un éclairage urbain inspiré, entre autres, des vers luisants.
Trois quart des humains vivent en ville. Un espace à repenser pour mieux vivre et faire face à la pollution atmosphérique, aux canicules et à la perte de biodiversité.
Glowee, société labellisée par la Fondation Solar Impulse, met en place un éclairage urbain plus respectueux de l’environnement. En effet, malgré les progrès récents, l’éclairage actuel dans le monde reste énergivore et menace la biodiversité, en particulier les insectes et les oiseaux.
En France, l’éclairage public représente environ 10 millions de lampes, pour un coût carbone de 700 000 tonnes de CO2 par an.
Nous utilisons des bactéries marines capables de produire naturellement de la lumière. En symbiose chez les poissons ou les calamars, elles leur permettent d’être bioluminescents.
Sandra Rey, créatrice de Glowee
"Notre métier, poursuit Sandra Rey, est de constituer une culture continue de ces bactéries pour qu’il y ait toujours de la lumière dans nos systèmes."
Un espace urbain nocturne métamorphosé
Avec cette méthode d’éclairage qui imite la lumière produite par les lucioles et autres vers luisants, Glowee révolutionne l’espace urbain nocturne. Déployée dans les rues, cette source de lumière réduirait de 98% les émissions de CO2, et de 40% l’usage d’électricité. Elle a été testée dans la ville de Sens, dans l’Yonne.
"Les objectifs du projet ne sont pas seulement de remplacer la lumière artificielle, mais aussi d’impulser une nouvelle méthodologie d’éclairage et de mise en lumière pour réduire l’impact environnemental. Ceci améliore le confort et le bien-être et réduit les effets de la pollution lumineuse qui dérange la biodiversité", précise Sandra Rey.
Des matériaux de construction neutres sur le plan carbone
Dans un autre domaine, les matériaux de construction sont très énergivores. C’est en particulier le cas de la fabrication du béton et du ciment qui est chauffé à 1 400 degrés, sans compter le pillage du sable un peu partout dans le monde.
En France, cette artificialisation des sols recouvre l'équivalent de la surface d'un département tous les sept ans ! Pour contrer ce phénomène, la société EcoPact Green Concrete labellisée par la Fondation Solar Impulse, propose une solution de béton à base de matériaux biodégradables.
Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse, explique pourquoi il soutient ces initiatives.
En plus de la pollution de l’air et de la mobilité, l’urbanisation implique bien sûr des questions d’énergie, sur l’éclairage par exemple, et sur tous les matériaux de construction, qui doivent devenir neutres sur le plan carbone. C’est en train d’arriver.
Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impuslefranceinfo
Pour en savoir plus
Définition : Bioluminescence - Bioluminescent - Futura Santé
Glowee - Member of the World Alliance
Lumières sur la ville : le site du film - une histoire de la lumière urbaine
La lumière, la nuit, en ville - Xavier Odo Pollution Lumineuse
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