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On sait enfin comment les chats ronronnent

Des chercheurs viennent d'étudier le ronronnement des chats. Jusqu'ici, c’était un mystère. On a découvert que les chats ont des sortes de coussinets, intégrés dans les cordes vocales, d'où ce ronronnement apaisant et relaxant.
Article rédigé par franceinfo - Mathilde Fontez
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
C'était un joli mystère, le ronronnement de nos chats... Ça y est, on sait enfin pourquoi. (ANITA KOT / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Mathilde Fontez, rédactrice en chef au magazine scientifique Epsiloon, lève le voile sur un mystère qui nous fascinait tous, le ronronnement de nos chats. Et on les regarde et les écoute désormais d’une autre manière.

franceinfo : Une équipe de bioacousticiens de l’université de Vienne vient de comprendre comment ils ronronnent… 

Mathilde Fontez : C’était un mystère. C’est vrai que c’est difficile à croire : quoi de plus familier que le ronronnement d’un chat. Ce n’est pas comme s’il s’agissait d’une espèce exotique, d’un insecte étrange caché au fond de la jungle. Mais jusque-là, le ronronnement posait problème aux biologistes. 

Il n’est pas produit par des cordes vocales ? 

On pensait que ce n’était pas possible. Tout est une histoire de fréquences : le ronronnement, c’est un son très grave, un son basse fréquence : 20 à 30 hertz seulement – une voix d’homme c’est 140 hertz. C’est un type de son qu’on ne trouve généralement pas chez les petits animaux. Seuls les gros animaux, avec des cordes vocales longues, sont normalement capables de produire de tels sons. C’est le cas de l’éléphant par exemple. 

Les chats sont plutôt petits, leurs cordes vocales sont courtes, ils devraient donc s’exprimer uniquement dans les hautes fréquences. C’est d’ailleurs ce qu’ils font, quand ils miaulent. Il y avait donc des hypothèses, comme la contraction très rapide de muscles du larynx, mais pas de conclusion… 

Et aujourd'hui, on sait...

Cette équipe de bioacousticiens a trouvé l’astuce des chats : ils ont découvert des masses inhabituelles de tissus fibreux, incrustés dans les cordes vocales. Des sortes de petits coussinets, de 4 millimètres de diamètre. Ces coussinets avaient déjà été vus, mais personne n’avait trouvé leur fonction. 

Ils sont la clé du ronronnement : ils augmentent la densité des cordes vocales du chat. Ils lestent les cordes, en quelque sorte. Et c’est ce qui leur permet de produire ce son très grave. Ce qui veut dire aussi que quand le chat ronronne, c’est comme quand il miaule, c’est le même mécanisme, un moyen d’expression, et pas seulement une contraction musculaire. 

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