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Biodiversité : où sont passés les oiseaux de nos jardins ?

Il y a globalement de moins en moins d’oiseaux dans nos jardins. C’est ce qui ressort d'une vaste opération de comptage participatif menée par la Ligue de protection pour les oiseaux (LPO) et le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN).
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Rouge-gorge (Erithacus rubecula) en train de chanter, 18 décembre 2020. (NORBERT PACOREL / RADIO FRANCE)

Il y a de moins en moins d'oiseaux dans nos jardins. Mais l’hiver est une exception et, en ce moment, il y a plus d’oiseaux dans les jardins qu’il y a 10 ans. Vous avez même peut-être aperçu récemment des mésanges, moineaux, merles, rouges-gorges, pies ou tourterelles. Depuis 10 ans, les effectifs de ces oiseaux communs augmentent ou se maintiennent l’hiver dans les jardins pour les deux tiers des espèces.

>> Biodiversité : "Comptez les oiseaux !", la LPO appelle à participer à son programme de science participative

Pourquoi ? D’une part, parce que ces populations d’oiseaux sont gonflées par l’arrivée d’oiseaux migrateurs : pinsons, rouges-gorges, ou mésanges, qui viennent d’Europe du Nord ou de Russie pour passer l’hiver chez nous où il fait plus doux. D'autre part en raison de l’arrivée d'oiseaux des campagnes qui ont faim (qui auparavant restaient chez eux, en zone rurale l’hiver) mais qui ne trouve plus autant de ressource alimentaire qu’avant. Et tout cela signifie, donc, que la présence d’autant d'oiseaux dans les jardins l’hiver est un trompe-l'œil, car les effectifs diminuent ensuite au printemps.

Opération de comptages

Les oiseaux migrateurs et les oiseaux des campagnes repartent et au printemps, on voit qu'en réalité,  
pour 41% des espèces communes de nos jardins, les effectifs sont en déclin depuis 10 ans. Il y a moins d’hirondelles, de martinets, de merles, ou de mésange qu'avant. Ce bilan rejoint celui d'autres observations montrant une baisse de 30% des populations d’oiseaux dans les campagnes depuis 15 ans. Un recul qui s’explique par la destruction d'abris naturels et de ressources alimentaires en lien notamment avec l’artificialisation des terres, l'agriculture intensive et la diminution des populations d’insectes.

Les particuliers peuvent faire quelque chose à leur échelle comme installer des nichoirs au printemps ou l’hiver des mangeoires contenant par exemple des graines de tournesol, ou des morceaux de pomme. La participation aux opérations de comptage est aussi utile aux scientifiques. La prochaine a lieu samedi 28 et dimanche 29 janvier. Pour participer, il suffit d’observer son jardin, ou son balcon durant une heure et de noter les espèces aperçues. Pas besoin d’être connaisseur, il existe des guides. Toutes les informations se trouvent sur le site de la LPO ou sur oiseauxdesjardins.fr.

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