Covid-19 : le premier confinement a permis de réduire la transmission du virus de 84%, selon un rapport

Des confinements, aux coufre-feux, en passant par la fermeture des écoles ou la vaccination, des chercheurs viennent de publier une estimation de l'efficacité des mesures sanitaires mises en place par le gouvernement pour faire face à la pandémie.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le secteur de la tour Eiffel à Paris, au 22e jour du premier confinement visant à freiner la propagation de la pandémie de COVID-19, le 7 avril 2020. (BERTRAND GUAY / AFP)

Quatre ans après le début de la pandémie de Covid-19, la recherche continue de faire des bilans. Nous avons désormais les chiffres sur l’impact sanitaire qu’ont eu le confinement, le couvre-feu ou la vaccination. Ce travail de longue haleine a été mené par les chercheurs du CHU de Bordeaux, de l’Inserm (Institut national de la recherche médicale) et de l’Inria (institut de recherche en science et technologies du numérique) et rendu public mardi 6 février.

En combinant des modèles mathématiques et les chiffres de décès et d'hospitalisations recueillis entre mars 2020 et octobre 2021 dans chaque département, ils ont pu établir que le premier confinement a été très efficace en permettant une réduction de la transmission du virus du covid de 84%. Le couvre-feu aussi a permis de ralentir la transmission virale : surtout lorsqu’il démarrait tôt avec un couvre-feu à 18 heures. La baisse des transmissions a été de 68%. Avec celui de 20 heures, elle a été de 48% seulement. Enfin la fermeture des écoles a permis de réduire la transmission virale de 15% seulement. Cette mesure a donc eu beaucoup moins d'impact que les couvre-feux, et même que la météo car le simple fait d'être en été a diminué d'au moins 20% la transmission virale par rapport aux autres saisons. La chaleur de la période et le fait de vivre davantage en extérieur ont pesé. 

L'importance du vaccin



Pour connaître l'impact du vaccin les chercheurs ont modélisé le scénario d’une situation sans vaccin jusqu’en octobre 2021, alors que la campagne de vaccination a démarré dans les maisons de retraite en décembre 2020, 10 mois plus tôt. Sans vaccin sur ces 10 mois, la France aurait enregistré deux fois plus de décès, il y aurait eu 159 000 morts en plus, ainsi qu'un million d'hospitalisations supplémentaires. 

Ces données récoltées peuvent, a posteriori, permettre de s'organiser en cas de nouvelle pandémie, car elles confirment l’importance de la réactivité sanitaire en début de crise. Un confinement instauré une semaine plus tôt aurait permis d’éviter 20 000 décès supplémentaires, indiquent aussi ces travaux. Ce sont des informations cruciales, car on a pu voir, à quel point confiner un pays est un choix lourd socialement et économiquement.

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