Covid-19 : le vaccin Novavax autorisé par l’Agence européenne du médicament
Un 5e vaccin, celui de la firme americaine Novavax, a été autorisé lundi 20 décembre dans l’Union européenne pour lutter contre la Covid 19. Il est basé sur une technologie plus classique que les vaccins précédents.
Dans ce vaccin autorisé par l’Agence européenne du médicament depuis lundi 20 décembre, pas d’ARN messager, (comme dans celui de Pfizer ou Moderna).
Il ne contient pas non plus de virus, pas de vecteur viral (comme dans celui de Johnson & Johnson ou Astra Zeneca). Ici, c’est une protéine qui déclenche la réponse immunitaire. Cette technologie est ancienne, c’est celle qui est utilisée dans les vaccins contre l’hépatite B ou la coqueluche. Et pour le PDG de Novavax, c’est un argument qui pourrait convaincre certains non-vaccinés réticents face à la technologie plus récente de l’ARN messager.
Autre avantage, par rapport à ces vaccins à ARN, ce nouveau vaccin, baptisé Nuva-xovid, n’a pas besoin d’être conservé à des températures très froides mais seulement entre 2°C et 8°C ce qui permettra de le transporter le stocker plus facilement, y compris dans les pays du Sud. Il est d’ailleurs déjà autorisé en Indonésie et aux Philippines.
Le vaccin Novavax protège à 90%
Ce vaccin est, à ce stade, aussi efficace que les vaccins à ARN messager qui sont les plus utilisés. D’après les essais cliniques menés au Mexique, aux États-Unis et au Royaume-Uni, ce vaccin permet une protection à 90% contre les formes symptomatique du Covid, deux semaines après les deux injections et les effets indésirables sont "légers et modérés ". Le bémol, c’est que les essais cliniques ont été menés alors que le variant Omicron n'était pas encore en circulation. Il va donc falloir donc attendre des données complémentaires. La firme Novavax indique cependant qu’elle planche dejà sur une version adaptée à Omicron, dans l'hypothèse où ce serait nécessaire.
Ce vaccin pourrait être disponible en France pas avant janvier prochain, car il faut au préalable recevoir un feu vert de la Haute autorité de santé, qui n’a pas prévu de rendre sa décision avant début 2022. On n’attend pas de livraison avant janvier de toute façon. La Commission européenne a conclu au mois d'août un accord pour l’achat anticipé de 200 millions de doses au maximum d’ici à 2023. La répartition par pays se faisant au prorata de la population. Sur ce stock, 15%, donc 30 millions de doses, pourraient revenir à la France.
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