Covid-19 : selon des chercheurs, le premier confinement a dopé notre créativité
Il y a deux ans exactement nous sortions du premier confinement, avec le retour des déplacements sans attestation dans un rayon de 100km. Selon une étude de l’institut du cerveau, du CNRS et de l'Inserm, ce premier confinement nous a rendu plus créatifs.
Des chercheurs, de l'équipe du docteur Emmanuelle Volle, ont épluché 400 questionnaires, proposés en ligne à des volontaires partout en France. Même si le confinement a été vécu comme "difficile" psychologiquement, la majorité des participants estiment que leur créativité a augmenté durant cette période.
D’abord disent-ils, en matière de cuisine (parce qu’il fallait bien manger autre chose que des pâtes) et ensuite dans les activités permettant de faire du sport, d'aider ses proches ou d'aménager son intérieur ou son jardin. La pratique d'activité créative dans ces domaines a d’ailleurs augmenté de 40% durant ce 1er confinement.
Un ressenti psychologique négatif pour un gain en créativité
La créativité est une fonction cognitive liée à la recherche de solutions. Les contraintes du confinement ont obligé à nous adapter, à repenser nos habitudes, notre façon de travailler. Autant d'obstacles qui ont été sources de créativité, expliquent les chercheurs, à condition que le cerveau ressente dans le même temps de la motivation et de la disponibilité. D'ailleurs dans cette enquête, les personnes qui se sont déclarées comme étant moins créatives qu'avant le confinement sont celles qui n’avaient pas de temps libre, ou qui se sont senties bloquées et stressées par trop de contraintes matérielles et d'organisation.
Cela ne veut pas dire que, pour être créatif, il faut s’enfermer. D’ailleurs, les chercheurs indiquent que si un nouveau confinement général avait lieu maintenant, la créativité ne serait plus la même. En 2020, c’est l’effet de surprise collectif qui a joué sur la motivation à s’adapter plus que l’enfermement lui-même.
D’ailleurs ces dernières années, différents travaux, notamment de l’Université de Stanford, ont confirmé, qu’au contraire, ceux qui réfléchissent en marchant (ou en se promenant à l'extérieur) ont davantage d’idées que les personnes sédentaires, bloquées à leur bureau. Récemment, des chercheurs allemands ont aussi démontré que, plus que la marche, c’est le fait de réfléchir en ayant une liberté de mouvement qui favorise la naissance des idées.
Ça peut être simplement de se lever, de regarder par la fenêtre, ou encore de travailler en chaussettes et d’avoir les pieds sur le bureau. Autant de situations qui ont pu se retrouver en télétravail, à condition d'éteindre sa caméra !
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