Environnement : la surpêche reste une pratique encore trop développée en France, selon l'Ifremer
La surpêche est une pêche excessive, qui ralentit le renouvellement des populations de poissons. Parmi les espèces touchées, le rapport de l'Ifremer, publié mercredi 13 février, liste le maquereau, en Atlantique ou encore la sardine, dans le Golfe de Gascogne. Quelque 2% des captures concernent par ailleurs des espèces dites effondrées. En l'occurrence, il s'agit du lieu jaune en mer du Nord et du merlu en Méditerranée.
Cette dernière est d'ailleurs la façade maritime la plus concernée par la surpêche. Le volume de poisson débarqué dans les ports y reste stable, mais seulement 36% proviennent de population en bon état ou en voie de reconstitution, comme le fameux thon rouge. En revanche, les chiffres sont meilleurs pour la mer du Nord et la Manche grâce notamment au bon état des populations de hareng ou de coquille Saint-Jacques. Il faut néanmoins noter comme limite à ce constat que l'Ifremer ne suit pas certaines espèces, comme le poulpe ou la dorade royale.
Les efforts de protection des stocks de poissons portent leurs fruits
Ces 20 dernières années, la situation s'améliore globalement. Si l'on compte donc 20% de surpêche, 56% des volumes de poissons sont prélevés au sein de populations en bons états ou reconstituables. C'est ce qu'on appelle la pêche durable. Si on compare avec l'an 2000, c'est bien mieux puisque cette pêche durable ne représentait alors que 18% des captures. On est cependant encore loin de l'objectif que l'Union européenne s'est fixé, c'est-à-dire, atteindre une pêche 100% durable.
Pour y parvenir, il faudrait des politiques plus contraignantes, selon l'Ifremer. Il faut aussi composer avec le réchauffement climatique, qui a des conséquences désastreuses sur l'éclosion des œufs et la survie de certains poissons.
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