L'altitude c'est bon pour la santé... avec modération
Vous vivez peut-être en altitude ou vous avez choisi la montagne pour passer vos vacances. C'est une bonne idée, car l'altitude peut avoir un bienfait sur notre santé. Ce sont les scientifiques qui le disent. Notre corps se transforme-t-il lorsque l'on se rapproche des nuages ?
On le sait, plus on monte en altitude, plus l'oxygène se fait rare. C'est ce que l'on appelle l'hypoxie. Elle entraîne une accélération du rythme cardiaque et du débit sanguin.C'est donc prouvé : faire de l'exercice en altitude modérée entre 1 000 et 1 800 mètres améliore les performances de notre organisme. C'est d'ailleurs pour cela que les athlètes vont s'entraîner en montagne, à Font-Romeu par exemple dans les Pyrénées. L'occasion pour eux de produire des globules rouges et donc d'améliorer le transport de l'oxygène dans leur corps.
L'autre avantage, c'est la réduction des risques de maladies cardio-vasculaires. Des chercheurs suisses de l'université de Zurich ont constaté que ceux qui vivaient à moyenne altitude étaient moins touchés par les infarctus ou les attaques cérébrales. Il existe également le phénomène de l'anorexie d'altitude, une diminution de la sensation de faim. Aux États-Unis, il a été observé que que le taux d'obésité avaient tendance à diminuer dans les régions les plus hautes.
Attention à ne pas aller trop haut
Vous pourriez souffrir en allant trop haut. Le mal des montagnes : nausées, vertiges, maux de tête. Ces symptômes liées au manque d'oxygène peuvent se faire ressentir très vite lorsque vous vous aventurer en haute altitude, au delà des 2 500 mètres. Si vous allez plus haut vers 4 000 mètres, les risque d'oedèmes pulmonaires et cérébraux sont bien réels. Pourtant, des populations parviennent à vivre dans ces zones hostiles. Elles se sont acclimatées, comme au Pérou à La Rinconada, ville la plus haute du monde à 5 000 mètres. Des scientifiques de Grenoble s'y sont rendus il y a deux ans pour comprendre comment des êtres humains pouvaient vivre dans ces conditions.
Ils ont fait des découvertes surprenantes. Les habitants ont un volume sanguin bien plus important : jusqu'à huit litres contre quatre ou cinq litres en plaine. Du sang chargé de globules rouges, bien plus épais à tel point qu'il bouche les tuyaux de prélèvement. Mais malgré leur adaptation, certain d'entre eux souffrent malgré tout d'un mal chronique des montagnes.
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