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Le billet vert. J'aime ma ligne de métro automatique !

C'est le 14e jour de grève dans les transports. Le trafic est donc réduit surtout en Île-de-France pour les RER, les tramways, les bus et pour les métros, il n'y a que les lignes automatiques qui circulent normalement. Planches de salut pour certains, briseuses de grève pour d'autres, ces lignes présentent de nombreux avantages pour fluidifier le trafic et réduire la pollution.   

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une rame de la ligne A du métro rennais, ligne automatique inaugurée en 2002. (MARC OLLIVIER / MAXPPP)

En France, nous avons dix lignes automatiques sur trente, c’est-à-dire des lignes sans chauffeur, réparties à Lille, Rennes, Toulouse, Lyon et Paris. La première, la ligne 14 du métro parisien, a été lancée en 1998 mais le premier test de la technologie a eu lieu en 1983 à Lille. Ces lignes vont souvent plus vite que les lignes avec chauffeur. Par exemple, la ligne 14 circule à 40 km/h contre 25 km/h en moyenne pour l'ensemble des lignes.

Les réseaux ferrés sont les plus efficaces pour retirer des véhicules de la route. Il faudrait en effet 50 bus pour remplacer un RER. C'est donc beaucoup moins de pollution dans l’air. Enfin, le métro automatique est plus régulier et plus efficace que le tram avec un métro toutes les 85 secondes contre un tram toutes les cinq minutes aux heures de points. 

"Des lignes briseuses de grève"

Il faut beaucoup moins d’agents pour faire fonctionner une ligne automatique qu'une ligne régulière. Par exemple, à Marseille où les lignes ne sont pas automatiques, il faut une quinzaine de chauffeurs aux heures de pointe quand il faut un seul agent de régulation par ligne automatique au PC de commande et deux agents de maintenance en cas d’avarie. Cela dit, s'ils décident de faire grève, une ligne automatique peut être bloquée, surtout s'il n'y a pas assez de personnel pour réguler le flux des voyageurs trop nombreux sur les quais, car il faut toujours des agents pour faire fonctionner le réseau. 

L'automatisation est systématique pour les nouvelles lignes comme à Rennes, ou pour le Grand Paris mais c'est plus cher de moderniser les anciennes sans arrêter l'exploitation. Dans la capitale, l'automatisation de la ligne 4 devrait être finie dans deux ans et quatre autres lignes dont la 13 sont à l’étude. A Marseille, les deux lignes actuelles devraient être automatisées à partir de 2023, cela va coûter près de 500 millions d’euros de travaux. Enfin, il ne faut pas croire qu' on pourra tout automatiser, en particulier les stations courbées parce que les quais ne s’adaptent pas aux rames fermées.

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