Cet article date de plus de quatre ans.

Le billet vert. Moins de charbon pour une énergie verte

Un pacte de transition énergétique vient d'être signé cette semaine pour la centrale à charbon du Havre. EDF a annoncé lundi 13 janvier, la date de fermeture de cette centrale à charbon pour le 1er avril 2021.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La centrale thermique à charbon du Havre. (PHOTO12 / GILLES TARGAT)

Suivant les promesses du gouvernement, le pacte territorial de transition écologique et industriel a été signé cette semaine : il comporte la fermeture de la centrale à charbon du Havre.

Lundi dernier, 13 janvier 2020, EDF a annoncé la date de fermeture de la centrale havraise pour le 1er avril 2021, soit un premier pas vers la disparition totale de ces centrales à charbon. C’est un engagement pris cette semaine par Emmanuelle Wargon, la secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire.

La France ne devrait plus avoir de centrales à charbon en 2022

Mais on parle déjà d’une prolongation. Ces fermetures, notamment pour le Grand Ouest seraient compensées par la mise en service du réacteur nucléaire, l’EPR de Flamanville dans la Manche, et la centrale au gaz de Landivisiau dans le Finistère. Pour maintenir une activité sur les sites, il est prévu pour le Havre, la création d’un parc éolien offshore, d’un centre de démantèlement et de recyclage des moyens de transports, ou encore la création d’un réseau de chaleur.

Les syndicats sont inquiets sur les reconversions des centrales à charbon, ils l’ont fait savoir hier bruyamment à Emmanuelle Wargon en visite sur les sites. Pour celui de Cordemais, entre Nantes et Saint-Nazaire, il y a un projet de maintien d’activité appelé Éco-combust. L’objectif est d’associer 4% du charbon utilisé actuellement, avec de la biomasse issue de déchets agricoles ou forestiers produits localement. Mais les études sont en cours sur sa faisabilité.

Suite à la fermeture en France d'une douzaine de centrales à charbon, la part du charbon dans la production française d’électricité est de moins de 2%. Il ne reste que quatre centrales actives dans l’Hexagone, elles devraient fermer d’ici deux à trois ans. Sur la question des émissions dues aux centrales thermiques, la France est un bon élève comparé au reste du monde.

40% de l’électricité mondiale provient des centrales à charbon

En Pologne c’est même 90% ! Les conséquences sont désastreuses pour le pays, mais aussi pour l’humanité. Rien que pour la Pologne on parle de 50 000 décès annuels liés au charbon, pour une population de 38 millions d'habitants.

La France a choisi l’abandon des centrales à charbon en priorité, or en Allemagne, c’est l’abandon du nucléaire qui est prioritaire, qui a raison ? C’est un vrai débat, nos deux pays visent, à terme, la réduction, voire l’abandon des deux, au profit des énergies renouvelables. Cela veut dire investir lourdement, réduire nos consommations, tout en répondant à l’éternelle question "fin du monde, fin du mois, même combat".

En attendant beaucoup de pays utilisent les richesses minières ou pétrolières qui sont sous leurs pieds, notamment aux États-Unis ou en Asie. La seule solution serait d’aboutir à des accords internationaux qui garantissent pour tous, un air pur, un accès à l’énergie propre, tout en préservant le climat. Il n’est pas interdit de rêver !

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.