Le billet vert. Selon un rapport, la quantité de plastique dans les océans sera rapidement multipliée par trois
Il y a quatre ans, les rejets dans la mer étaient de 11 millions de tonnes par an. En 2040, ils devraient passer à près de 30 millions.
La quantité de plastique dans les océans devrait tripler d’ici 20 ans si rien n’est pas fait d’ici là. C’est la conclusion alarmante d’un rapport réalisé par les principaux experts du sujet. Il fait des projections dans les années à venir à la façon du GIEC. Et il pointe une augmentation exponentielle des rejets plastique dans la mer.
En gros, ce que dit ce rapport, c’est que la situation va devenir catastrophique si le monde reste sur la même trajectoire, alors que les moyens d’agir sont à portée de main. Le plastique est déjà partout dans les océans, mais le rapport de la fondation Mac Arthur prévoit une dégradation importante si la filière n’évolue pas.
En 2016 les rejets dans la mer étaient de 11 millions de tonnes par an, ils devraient passer à près de 30 millions en 2040 avec un stock de plastique flottant quatre fois plus important qu’aujourd’hui, et des conséquences pour la pêche, la santé, l’alimentation, et les émission de gaz à effet de serre.
L’étude pointe les limites des politiques publiques et du recyclage
La stratégie d’élimination des couverts en plastiques ou des touillettes ne suffit pas. L’investissement des producteurs dans les filières de recyclage n’est pas efficace. Ce que l’on fait aujourd’hui dans les pays développés n’arrive pas à suivre la cadence de la production plastique.
Il faut un changement à grande échelle. Il faut sortir de l’opposition binaire entre ceux qui prônent une réduction à la source de la production. Et ceux qui ont la religion du recyclage. Et il faut faire vite. Les dégâts seront irréparables si rien n’est fait d’ici les deux prochaines décennies.
Des solutions proposées ?
D’abord les experts estiment que ces solutions existent, qu’elles sont techniquement faisables, économiquement viables, et socialement acceptables. Le rapport défend huit leviers d’actions. Ils passent par une réduction de la production. Un effort sur le recyclage, les produits de substitution et le réemploi.
Il faudrait aussi (entre autre) soutenir les filières de récupération dans les pays en voit de développement. L’action globale permettrait de réduire la pollution plastique des océans de 80% d’ici 2040.
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