Réchauffement climatique : un "SOS mondial" lancé par l’ONU

"Sauvez nos mers", a appelé mardi le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies. Il a dévoilé des travaux de recherche pointant une élévation inquiétante des eaux dans le Pacifique.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
L'atoll de Kwajalein dans le Pacifique photographié le 21 janvier 2024. Il fait partie de l'un des premiers groupes d'îles qui disparaîtront à cause de l'élévation du niveau de la mer due au changement climatique. (JESSICA DAMBRUCH / U.S. ARMY GARRISON-KWAJALEIN ATO / VIA AFP)

Un "SOS mondial" a été lancé à l’occasion du sommet du forum, des îles du Pacifique mardi 27 août. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’appuie sur de nouveaux  travaux de recherche qui confirment une élévation plus rapide du niveau des océans dans cette région par rapport à la moyenne mondiale : plus 15 cm en 30 ans contre un peu plus de 9 cm en moyenne dans le reste du monde. En cause, le réchauffement climatique dans la région et les courants marins. La question de l'avenir de ces territoires se fait donc de plus en plus pressante.

Globalement, les nouveaux records de températures tombés cet été témoignent de la poursuite du réchauffement planétaire. L’été 2024 a marqué les esprits avec de fortes canicules en Chine, au Mexique, des incendies en Grèce, une sécheresse en Italie, en Espagne… L'Europe a connu en son deuxième mois de juillet le plus chaud jamais enregistré. Et le 15 août, la température médiane de surface en Méditerranée a atteint la valeur record de 28,9 degrés.

La météo est seulement une "séquence" du climat

Pourtant une partie de la  France a échappé un peu à cet été brûlant. Le nord et l’ouest de la France tout comme l’Allemagne, et les îles britanniques ont été plutôt épargnées par la surchauffe. Alors que d'habitude, 15% des 2 000 stations de mesure Météo France atteignent les 40 degrés au cours de l'été, cette année, seules 2% ont atteint ce seuil, relate Christine Berne, climatologue à Météo France. Cela s’explique par la position, atypique d’un anticyclone, sur l’Europe de l'est et la Méditerranée une bonne partie de l'été qui n’a pas permis à la chaleur de s’installer dans le nord-ouest du territoire. Mais le sud de la France en revanche a eu chaud.

Globalement, les températures ont été plus élevées en août qu'en juillet. Cela nous rappelle qu’il ne faut pas confondre Météo et climat, et pour reprendre une métaphore qu’utilise le climatologue Christophe Cassou, membre du GIEC, si on compare avec le cinéma, le climat c’est le scénario, la météo, seulement une séquence. Nous avons vécu en Europe du Nord cet été une séquence moins chaude que nos voisins européens du Sud mais le scénario du film reste le même : celui d'un réchauffement global. Les scientifiques du service d’observation Copernicus ont déjà annoncé que l'année 2024 sera probablement la plus chaude jamais enregistrée sur Terre.
 

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