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Retour du Covid-19 : le nouveau variant Eris particulièrement surveillé

Malgré le suivi allégé des données depuis le vendredi 30 juin, Santé publique France confirme à franceinfo une hausse des tests positifs en laboratoire.
Article rédigé par Bérengère Bonte
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Dépistage Covid-19 par un test antigénique. (THEO CAUBEL / RADIO FRANCE)

On le sait, les festivals de l'été et les rassemblements familiaux sont propices à la circulation des virus. Santé publique France a signalé mercredi 9 août une hausse des passages aux urgences pour suspicion de Covid, particulièrement chez les moins de deux ans ( 56 % depuis une semaine) et les adultes ( 34%) surtout les plus âgés. Hausse également des appels à SOS Médecins. Ces indicateurs sont désormais les seuls publics puisque le suivi régulier mis en place pendant trois ans de pandémie s'est arrêté le vendredi 30 juin. 

Santé publique France a accepté de transmettre à franceinfo les résultats des laboratoires qu'elle continue de faire remonter, autrement dit les cas positifs des cinq régions les plus touchées, à commencer par la Nouvelle-Aquitaine (Landes et Pyrénées-Atlantiques). Les fêtes de Bayonne sont clairement pointées du doigt (1,3 million de personnes brassées jusqu’au 30 juillet). En une semaine si on rentre dans le détail, 789 cas de Covid sont donc signalés en Nouvelle-Aquitaine. Viennent ensuite l'Occitanie (730), l'Île-de-France (689), Provence-Alpes-Côte-d'Azur (638) et Auvergne-Rhône-Alpes (537), des régions de vacances. Tout cela, sans compter les auto-tests.

 

Il semble bien que le nouveau variant EG5.1 déjà surnommé Eris soit désormais majoritaire. Classé "à suivre" par l'OMS et lié à un sous variant d'Omicron, il s'impose aussi en Grande-Bretagne, aux États-Unis ou encore en Asie. Les cas présentant des signes respiratoires sont en hausse depuis trois semaines mais à ce stade, Eris n'est pas considéré comme violent, d'autant que les vaccins développés contre le précédent (XBB.1) semblent toujours efficaces.

Surcharge des hôpitaux ?

L'inquiétude vient toutefois de l'engorgement potentiel des hôpitaux, en particulier en prévision de l'automne, lorsque les grippes et bronchiolites surgiront. En attendant, Santé publique France rappelle l'importance des gestes barrières dès les premiers symptômes : isolement, masque, aération des pièces, lavage des mains. Attention toutefois à ne pas braquer à nouveau tout le monde, explique l'épidémiologiste Mircea Sofonea qui réclame plutôt une surveillance plus active en France, alors que les données dont il dispose ne viennent plus que de Grande-Bretagne et de Suisse... Santé publique France assure toutefois à franceinfo qu' en cas de reprise épidémique, la publication hebdomadaire des chiffres reprendra immédiatement. 

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