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Sport : comment le visionnage des matchs aide les joueurs à progresser

Les footballeurs français ont re-regardé des matchs en vidéo pendant la Coupe du monde 2022. Une étape aussi essentielle à leur préparation que l'entraînement physique.

Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Marcus Thuram, Kylian Mbappe, Theo Hernandez, Olivier Giroud et Benjamin Pavard sur le banc lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, le 30 novembre 2022. (JEWEL SAMAD / AFP)

Quand un joueur regarde d'autres joueurs sur un écran, il se passe quelque chose d'assez fascinant : l'activation de ce que l'on appelle les "neurones visuo-moteurs". De façon générale, lorsque l’on est spectateur d’une action et que l’on est concentré – par exemple, si l'on observe quelqu’un qui lève le bras – le cerveau va activer les neurones impliqués dans cette action de lever le bras. Même si l'on reste immobile, explique Mickaël Dinomais, professeur de médecine physique et de rééducation à Angers.

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Ce fonctionnement neuronal a d’abord été découvert chez le singe au milieu des années 90. Depuis, de plus en plus d'études confirment un effet similaire chez l'homme, d'où l'importance des vidéos pour l'entraînement des sportifs de haut niveau.

Progresser sans bouger de son canapé

S'il suffisait de regarder Mbappé pour jouer comme Mbappé, ce serait trop simple. Il faut s'entraîner physiquement à côté, pour pouvoir intégrer les mouvements en question dans son propre répertoire moteur. C’est uniquement à cette condition que le visionnage de vidéos peut modifier la structure du cerveau par la simple observation et peut permettre aux joueurs de répéter certains gestes techniques dans leur tête, de donner plus de poids à certaines connexions neuronales, de progresser… sans bouger de leur fauteuil.

Aussi, le visionnage vidéo donne un avantage tactique aux joueurs. Plus ils mémorisent la stratégie de jeu de l’adversaire, plus ils sont capables de prendre des décisions pertinentes sur le terrain. C'est encore une histoire de plasticité cérébrale : plus le cerveau a l’impression d’avoir déjà vécu certaines situations, plus il est efficace par la suite. 

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