À contre-courant de l'industrie automobile, Toyota pérennise des emplois en France
Sur les 5 000 salariés du site Toyota d'Onnaing, la direction veut pérenniser 600 contrats parmi les 1 000 salariés actuellement en CDD ou en intérim. L'annonce n’est passée inaperçue, mardi 26 novembre, alors que la plus grande usine automobile de France fêtait sa cinq millionième voiture produite depuis l’ouverture du site en 2001 – un SUV Yaris Cross, peint en bleu-blanc-rouge pour l’occasion. Avec des chaînes de production surchargées et des embauches régulières pour fabriquer des petites voitures hybrides, Toyota Valenciennes avance contre vents et marées dans un contexte économique compliqué.
Des petites voitures hybrides bon marché
Si Toyota s'en sort mieux que les autres, c'est que son usine de Valenciennes profite du succès en Europe des modèles hybrides qui consomment et polluent moins que les véhicules thermiques, tout en restant bien moins chers que les modèles 100% électriques. Avec un prix nettement plus abordable, une consommation modérée de carburant, une fiabilité de la mécanique supérieure à certaines marques européennes, le succès est là. Ces véhicules nécessitent moins de retours chez le garagiste, moins d’entretien et pas de contrainte de recharge sur bornes électriques en route, ou prise de courant à la maison la nuit.
De plus, le site d'Onnaing profite d’évidence de la méthode japonaise importée du "kaizen" (l’amélioration en continue). Il s'agit d'une méthode de production rigoureuse qui laisse peu de place au doute et qui repose sur une optimisation permanente des chaînes de fabrication. Tout est produit à proximité, pare-chocs, planches de bord, grâce à des stocks ajustés en temps réel.
L'usine de Valenciennes produit un peu plus de 1 200 véhicules par jour, soit 200 de plus que le concurrent Peugeot à Sochaux, par exemple. Le groupe Stellantis (ex Psa-Peugeot Citroën), selon le quotidien Les Échos, devrait d'ailleurs baisser sa production en France de 20% en 2024 par rapport à l’année dernière, sans pour autant fermer de sites, promet de son côté la direction.
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