Aéronautique : les autorités aériennes américaines mettent la pression sur Boeing
Le 5 janvier aux États-Unis, une porte d’un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines s’arrache au décollage, à 5 000 mètres d’altitude, heureusement sans faire de victimes. Samedi 13 janvier, un 737 de la compagnie japonaise All Nippon Airways est obligé de faire demi-tour après la découverte d’une fissure sur la fenêtre du cockpit. C'est une nouvelle série noire pour Boeing, notamment avec ce qui est présenté comme son avion vedette, le B 737 MAX. En 2018 et 2019, deux crashs d’appareils de la compagnie indonésienne Lion Air et de l'éthiopienne Ethiopian Airlines, avaient fait 346 morts.
Suite à l’arrachage de la porte du Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines, tous les appareils de la gamme sont cloués au sol pour vérification, c’est le minimum. Mais la Federal Aviation Administration décide d’aller plus loin en enquêtant sur d’éventuels manquements aux procédures d’inspections et de tests par le groupe Boeing lui-même. C’est l’intégralité du processus de contrôle interne qui est remis en question. Une véritable claque industrielle et commerciale pour le principal concurrent d’Airbus.
Un système européen plus fiable
Une nouvelle étape pourrait être franchie avec la fin de l’autocontrôle par les constructeurs aéronautiques. Jusqu’à présent, l'administration fédérale de l'aviation se contente de vérifier les rapports sécurité et les tests fournis par le constructeur Boeing. Les derniers accidents pourraient bien marquer le retour des superviseurs indépendants.
L’Agence européenne de la sécurité aérienne évalue elle-même les conditions de certification des avions, tous constructeurs confondus, quelle que soit leur nationalité, dès lors que leurs appareils empruntent le ciel européen. Aujourd’hui, l’autorité européenne impose ses propres exigences de sécurité matérielle pour autoriser un avion à survoler, ou non, le ciel européen. L'Europe détient, à ce jour, un système bien mieux verrouillé qu'outre-Atlantique.
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