Automobile : le prix de la carte grise va augmenter dans trois régions en 2024
Pour toutes les régions, l’argent récupéré via la délivrance de la carte grise aux propriétaires de voitures et autres véhicules à moteur est la troisième source de revenu fiscal après la taxe sur la valeur ajoutée (la TVA) et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (la TICPE) qui touche notamment les carburants. La carte grise, que tout automobiliste se doit de détenir, a un autre nom : taxe régionale sur les certificats d’immatriculation.
Pour ce qui est de l’Île-de-France, à partir du 1er janvier prochain, la carte grise coûtera près de 20% plus cher : 54,95 euros contre 46,15 euros aujourd’hui, soit presque autant que la Bretagne, aujourd’hui la plus chère à 55 euros le papillon. En Normandie, on va passer de 35 à 46 euros (+31%). La douloureuse sera moins violente en Centre-Val-de-Loire où le prix de la carte grise n’a pas bougé depuis 2017. À partir du 1er janvier prochain, la hausse sera d’un peu plus de 10% (+5,20 euros).
Des investissements dans les transports notamment
Certaines régions n’ont pas attendu pour augmenter le prix du papier officiel. Par exemple, depuis janvier dernier, le prix de la carte grise a augmenté de quatre euros en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine et de trois euros dans les Pays de la Loire et en Occitanie.
Chaque région justifie sa décision. Pour ce qui est de l’Île-de-France, les services de la présidente Valérie Pécresse assurent que les recettes engrangées iront à l’"amélioration des transports, y compris le doublement du réseau de bus express". En Normandie, ce sera pour le "maintien des investissements dans les transports ferroviaires", et cetera. À l’heure de la transition écologique et énergétique, de plus en plus de régions invoquent la pertinence de cet impôt. Augmenter les tarifs de la carte grise, c’est aussi envoyer ce que les économistes appellent un "signal prix" : un prix du recours à l’énergie de plus en plus cher pour inciter à la modération.
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