Automobile : les ventes de voitures neuves continuent de reculer en France
Le marché français de voitures neuves a reculé de 13% le mois dernier. Le secteur n’arrive pas à repartir.
Le marché de l'automobile est durablement plombé par la crise sanitaire. C’est le neuvième mois consécutif de baisse en France des immatriculations neuves. La plupart des constructeurs sont touchés par ce recul des ventes : Stellantis (ex-PSA), mais aussi Renault, Volkswagen, Toyota, Ford. Il n’y a que Hyundai et Tesla qui tirent leur épingle du jeu, grâce à leur offre de voiture hybrides et électriques. Ce sont surtout les ménages les plus aisés qui peuvent se payer ces modèles plus propres. Même si, avec l’envolée des prix à la pompe, ces derniers mois, de plus en plus de consommateurs se tournent vers l’électrique et délaissent les voitures à essence.
Le problème, c’est qu’ils ne trouvent pas toujours de modèles neufs disponibles parce qu’avec la crise, on manque de semi-conducteurs. La livraison de ces composants, essentiellement produits en Asie, ne suit pas. Quand vous commandez une voiture neuve, il faut souvent attendre plusieurs mois avant de la recevoir.
Des problèmes qui risquent de durer
La fabrication et la distribution de ces semi-conducteurs devraient se normaliser cette année. On ne devrait plus avoir ce qu’on a observé : des usines à l’arrêt faute de pièces. Mais ces prévisions sont mises à mal avec la guerre en Ukraine. Car Si les économies se ferment, ces problèmes de pénuries risquent de durer voire de s’intensifier. En Russie, plusieurs constructeurs comme Renault ont déjà du fermer des sites, suite à des problèmes de logistique et d’approvisionnement.
Le marché de l’occasion est lui aussi en recul
Le marché de l'occasion aussi s’essouffle, avec une baisse de presque 10% le mois dernier en France. Là, aussi c’est une tendance qui s’installe puisque c’est le 3ème mois consécutif de recul du marché de seconde main. Mais pour le coup, 2021 a été une année record parce que faute de modèles neufs, les Français se sont rabattus sur des voitures d’occasion, moins chères. Dans le contexte d’inflation, ils ont cherché à préserver leur pouvoir d’achat. Et sur ce marché de l’occasion, il est intéressante de voir de plus en plus de transactions de voitures électriques par exemple, l’an dernier, la Renault Zoé d’occasion s’est très bien vendue.
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