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Avion de combat du futur : l’Europe franchit un pas grâce à Dassault

Dassault-Aviation et Airbus parviennent enfin à un accord sur le projet d’avion de combat européen. Le projet baptisé NGF est l’une des pièces maîtresse du système de combat aérien du futur

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Maquette du Systeme de combat aerien du futur (Scaf) au Salon du Bourget 2019. (SADAK SOUICI / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Hasard du calendrier, au moment où le président de la République, Emmanuel Macron, déclarait à Washington devant Joe Biden qu'"Il nous faut redevenir frères d’armes", notamment face à la guerre en Ukraine, l’Europe franchissait un pas supplémentaire dans l’union de la défense. Certes, il ne s’agit que du tout début d’un long processus mais il mérite d’être souligné tant l’affaire était loin d’être gagnée.

Le projet baptisé NGF doit remplacer le Rafale construit par Dassault-Aviation et l’Eurofighter, développé lui par un consortium formé d’Airbus, du britannique BAE et l’Italien Alenia. L’industrie aime bien les sigles : le NGF s’inscrit dans le Scaf (système de combat aérien du futur), le plus ambitieux projet lancé en Europe en matière de coopération dans l’armement. L’enjeu est de continuer à assurer la sécurité, la défense et la souveraineté du Vieux continent.

Terrain d’entente

Il n’est jamais facile de mettre d’accord de puissants industriels de nationalités différentes. Dassault-Aviation, entreprise stratégique pour l’État français, a mené des négociations serrées et cela a payé. La France se voit réaffirmé son rôle de chef de file, maître d’œuvre et architecte du nouvel appareil. L’accord protège également la propriété intellectuelle du savoir-faire et des technologies françaises. Rien de cela n’était gagné ces derniers mois et encore ces dernières semaines malgré les annonces précipitées de membres du gouvernement français. Il faut rappeler que le très politique projet Scaf avait été lancé en 2017 par le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.

La prochaine phase est la construction de ce que l’on appelle le démonstrateur, un appareil test qui devrait voler vers 2029. Les premières commandes de matériels seront bientôt notifiées aux industriels, ce dont se félicite tout l’écosystème. Des gros, comme Safran et Thales, jusqu’aux sous-traitants dans lesquels on compte beaucoup de PME.

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