Bourse : pourquoi les marchés financiers battent de nouveaux records

La Bourse, c’est un peu comme un sondage. C’est une photo prise à un moment donné. Quelle est la photo boursière du moment à Paris ? Celle d’entreprises cotées dont les résultats se sont envolés l’année dernière. Dans le pétrole (TotalEnergies), le Luxe (LVMH, pour ne citer que lui), la banque (BNP-Paribas), etc. Donc les investisseurs achètent. On a aussi appris cette semaine une nouvelle baisse du chômage. 45 000 demandeurs d’emplois en moins au dernier trimestre 2022, alors que le marché de l’emploi est sous tension les entreprises françaises ont du mal à recruter. Cela peut paraître paradoxal mais ça prouve que malgré les nombreuses incertitudes, et n’en déplaise aux Cassandre, la machine France tourne de manière respectable.

Tendance identique ailleurs en Europe

La Bourse de Londres vient de dépasser son précédent record de 2018 et Francfort se rapproche du sien. Les observateurs notent que la dynamique européenne est bien meilleure qu’à Wall Street, la Bourse américaine. Cela tend à prouver que le retour à la confiance est quasi-général et c’est ce qui berce en ce moment les marchés.

Le spectre de la crise énergétique s’éloigne après un hiver plus doux que prévu (ce qui a fait baisser les prix du gaz naturel), la bataille menée par les banques centrales qui relèvent les taux d’intérêt depuis un an pour lutter contre l’inflation semble porter ses fruits, même si c’est au prix d’une hausse du prix des crédits pour les ménages et les entreprises. Le fait est que la Commission européenne vient de revoir à la hausse ses prévisions de croissance pour la zone euro cette année.

Trop beau pour durer ?

Selon le dicton, "à la Bourse, les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel"  En d’autres termes, les actions ne peuvent pas grimper indéfiniment. Un jour ou l’autre les investisseurs reprennent leurs bénéfices et c’est là que les bourses chutent. Oui, ce moment va arriver. Faudra-t-il pour autant s’inquiéter ? Non, sauf si un éventuel krach est provoqué par des complications d’ordre géopolitique mondiale. Mais il y a beaucoup plus intéressant à regarder que les cours de la Bourse. N’oublions pas les nombreuses petites entreprises qui se battent quotidiennement pour régler leurs factures énergétiques, rembourser leurs PGE (prêts garantis par l’Etat), ou qui souffrent des délais de paiement de la part de leurs clients industriels. C’est un vrai fléau qui pousse tous les jours des sociétés à mettre la clef sous la porte. Ce que ne connaissent pas les entreprises du CAC 40.