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Budget 2024 : jusqu'à 15 milliards d'euros d'économies ?

Le gouvernement travaille sur le budget 2024 qui sera présenté en septembre avec cet objectif : faire jusqu'à 15 milliards d’euros d'économies. Où va-t-il les trouver ?
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 212 min
Le ministère de l'Économie et des Finances dans le quartier Bercy à Paris. (GUY REGISTE / RADIO FRANCE)

 Il vise jusqu’à 15 milliards d’euros d’économies. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a dévoilé ce chiffre lors des rencontres économiques d’Aix-en-Provence, qui se sont tenues les 7, 8 et 9 juillet 2023. Le ministre a listé quelques secteurs dans lesquels il compte couper : le logement, la santé, l’emploi...

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Logement, santé et emploi

Côté logement : Bruno Le Maire a confirmé, par exemple, que le dispositif Pinel, qui coûte deux milliards d’euros chaque année à l’État sera bel et bien supprimé. Le système Pinel permet de défiscaliser en faisant de l'investissement locatif, mais, selon le ministre, ce n’est pas efficace : ça ne permet pas de construire des logements à des loyers abordables.

Ensuite, la santé : là, ce n’est pas l’hôpital qui est visé, mais le secteur du médicament. Le gouvernement va en dérembourser quelques-uns. Il va aussi chasser les arrêts-maladies, notamment les arrêts-maladies dit de complaisance. 

Enfin, côté emploi, le gouvernement envisage de réduire les primes et aides versées aux entreprises quand elles embauchent des apprentis, notamment des apprentis après bac.  

Grogne des entreprises

Il ne faut toutefois pas s’attendre à des hausses d’impôts, assure-t-il. En tout cas, pas pour les ménages les plus modestes. Au contraire, même : le gouvernement promet plutôt des baisses d’impôts. Mais attention, elles resteront assez limitées puisque ça dépendra du rythme de la croissance. C’est ce qu’a précisé le ministre. Or, la croissance ralentit.  

Les entreprises risquent d’être mécontentes du prochain budget : le gouvernement leur avait promis de supprimer des impôts de production, comme la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), dès l’an prochain, en 2024. Bruno Le Maire a laissé entendre ce week-end que cette suppression se ferait plutôt en deux temps.

Côté carburant, le gouvernement va réduire l’avantage fiscal sur le gazole non-routier (GNR), utilisé dans le bâtiment, l’agriculture et de fait, cela se traduit par une hausse d’impôts. Certes, l’exécutif promet de réduire progressivement cet avantage sur le GNR, mais ça pourrait générer des blocages de routiers ou d’agriculteurs. L’exécutif insiste, en tout cas, sur la nécessité de pousser les entreprises à basculer dans une économie plus verte. 

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