Consommation : quel avenir pour la carte bancaire ?
Sur un an, les cartes bancaires ont permis 15 milliards de transactions en France, pour 685 milliards d’euros d’achats. Ce sont les chiffres 2022, dernière année de référence complète selon le GIE cartes bancaires, le groupement d’intérêt économique qui gère le système. Ces transactions et le volume d’affaires sont en hausse en dépit d'un léger repli du nombre de cartes bancaires mises en circulations : 76 millions en 2022, une baisse de près de 2% sur un an.
Frein psychologique et générationnel
Le succès de la carte bancaire ne se dément pas alors que le paiement par d’autres moyens dématérialisés s’impose de plus en plus. Toutes les générations ne sont pas encore familiarisées avec le paiement via le téléphone portable. Psychologiquement, la carte physique semble rendre nos paiements rapides et sûrs. Les opérateurs téléphoniques expliquent que c’est la même chose avec un mobile, mais il y a encore des réticences, y compris chez les jeunes générations.
La carte bancaire profite aussi et surtout de l’option paiement sans contact dont l'usage s’est accéléré pendant la pandémie de Covid. Elle bénéficie également du relèvement du plafond de dépenses à 50 euros en 2020, contre 30 euros auparavant. Cet ensemble de facteurs a contribué à fluidifier l’usage de la carte bancaire issue d’une technologie née il y a plus de 50 ans : la première carte bancaire a vu le jour en 1967 !
Concurrence de plus en plus forte
La technologie finira par l’emporter sur les craintes et les blocages culturels. Alors qu'un nouveau moyen de paiement avec la paume de la main est en train de voir le jour, le paiement par téléphone mobile se développe à grande vitesse. Des projets sont d'ailleurs en préparation pour faciliter encore les paiements en ligne, comme les portefeuilles dématérialisés gérés par les grandes banques européennes, ou de l’euro numérique, que la BCE est en train de mettre en place pour contrer l’usage du bitcoin et des monnaies alternatives.
Une vraie bataille technologique et numérique est en train de se jouer entre nos portefeuilles et nos portables. Elle se dispute, loin des grands réseaux bancaires traditionnels, au profit d’acteurs privés spécialisés, par exemple, dans les titres de paiements comme les tickets-restaurant et dont les ambitions sont sans limites.
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