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Croissance : le moteur économique européen est-il en train de se gripper ?

En Allemagne et en Italie, des indicateurs montrent des signes de faiblesse. La zone euro traverse-t-elle une période de turbulences sur le plan économique ?
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'ancien bâtiment de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort-sur-le-Main, dans l'ouest de l'Allemagne, le 27 juillet 2023. (KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP)

La question est d’autant plus importante qu’elle concerne le moteur économique de l’Europe. Ce moteur est alimenté essentiellement par trois pays : l’Allemagne, la France et l’Italie. Pour l’instant, la France s’en sort plutôt bien : l’inflation (hors-alimentaire) y est moindre que chez nos voisins (4,5% chez nous, contre 5,8% en Allemagne et près de 6% en Italie).

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Quant à la croissance proprement dite, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, vient d’indiquer qu’il était en mesure de relever ses prévisions pour l’année. Mais tout cela reste à confirmer.

Recul de l'Allemagne, récession en Italie ?

Les exportations allemandes ont baissé de près de 1% en juillet et les importations ont augmenté, signe que le pays vend moins ses produits à l’extérieur. Il est donc moins dynamique sur la scène internationale. L’Allemagne est pourtant, de nature, un pays exportateur notamment vers la Chine. Or, l’Empire du Milieu traverse lui-même quelques turbulences.

Dix mois après son arrivée au pouvoir, la Première ministre ultra-conservatrice Giorgia Meloni, et son gouvernement, voient l’horizon économique s’assombrir. Méfiance des investisseurs face à des mesures politiques jugées populistes (taxe sur les superprofits des banques), chute du PIB (la richesse nationale produite) plus forte que prévue (-0.4% au deuxième trimestre)… tout cela pousse vers le bas le moral des chefs d’entreprises qui n’excluent plus une récession.

Des choix dans les dépenses

Tous ces signaux montrent l’extrême fragilité de la région, pas encore remise de la pandémie de Covid et aux prises avec l’inflation. Le moteur économique européen est-il en train de se gripper ? Pour l’instant, pas d’alarmisme mais une vigilance renforcée. Tout ceci place les États devant un grand  un grand dilemme, ils doivent être soucieux d’accompagner et de soutenir leurs économies, mais avec des budgets publics réduits au maximum. Autant de difficultés qui impliquent des choix dans les dépenses. Quant aux Banques centrales, doivent-elles continuer à augmenter les taux d’intérêt pour freiner l’inflation, mais au risque de brider la reprise économique en rendant plus cher le crédit et l’investissement des entreprises ? La réponse est loin d'être évidente.

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