ESS : l’épargne solidaire a le vent en poupe

Trente milliards d’euros, c’est ce que pèse aujourd’hui en France ce que l’on appelle l’épargne solidaire, une épargne spécifique qui séduit de plus en plus les Français. Plus de 150 000 entreprises intègrent en France l'ESS, l'économie sociale et solidaire.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les épargnants solidaires n’hésitent pas à soutenir des projets parfois atypiques, ce qui permet d’amorcer la pompe du financement là où le circuit traditionnel demande souvent d’importantes garanties. (phtoto d'illustration) (PAKIN SONGMOR / MOMENT RF)

L’épargne solidaire consiste à placer de l’argent dans des projets à caractère social ou environnemental. Selon une étude publiée, mercredi 19 juin, par le quotidien La Croix avec l’association FAIR, cette épargne a augmenté de 15% sur an, entre 2022 et 2023. Elle est très utile au quotidien, car elle alimente tout un écosystème. Basée sur le principe de solidarité et d’utilité sociale, l’économie solidaire permet d’amorcer des projets ou des initiatives avant de bénéficier de prêts bancaires, de financements d’investisseurs, etc.

Une aide complémentaire

Certains se voient fermer la porte des réseaux bancaires sous prétexte que leur modèle économique est trop fragile. C’est alors que la finance solidaire peut intervenir. Cela peut être, par exemple, un artisan qui emploie une personne en insertion ou qui a un projet avec des personnes porteuses de handicaps. L’argent sert également à soutenir l’accès au logement, à l’emploi ou au développement d’énergies renouvelables.

On estime à environ 165 000 le nombre d’entreprises qui intègrent aujourd’hui l’ESS (économie sociale et solidaire), ce qui concerne près de deux millions et demi de salariés. Au total, cela représente 10% de notre PIB, la richesse nationale produite par la France, soit quelque 280 milliards d’euros.

Plus réactif que les circuits traditionnels

Les épargnants solidaires n’hésitent pas à soutenir des projets parfois atypiques, ce qui permet d’amorcer la pompe du financement là où le circuit traditionnel demande souvent d’importantes garanties. Attention de ne pas confondre avec le "crowdfunding" (financement participatif). La finance solidaire est un placement. Non risqué, bien sûr. Il n’y a pas de recherche immédiate de profit, encore moins de pression des actionnaires.

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