France : malgré les JO, l'Insee prévoit un léger repli de l'activité entre juillet et septembre
La tendance peut paraître paradoxale en cette période marquée par les Jeux olympiques et paralympiques, qui se sont achevés dimanche 8 septembre. L'événement est censé doper l’économie, cas mis à part de la période de préparation et des restrictions de circulation qui ont touché l’activité de certains restaurateurs et commerçants parisiens. Mais, malgré l’euphorie des JO, l’Insee prévoit un repli de 0,1% de l’activité entre juillet et septembre. La progression du PIB passant de 0,5 à 0,4%.
Les PME touchées en premier
Deux raisons principales en sont la cause : les incertitudes politiques que nous connaissons en France et le coût du crédit qui reste élevé. Cela se ressent concrètement auprès des PME, les principales intéressées. Ces deux facteurs sont de nature à freiner les investissements, ce qui n’est pas bon pour la production, l’emploi et les salaires. Mais cette enquête de l’Insee a été réalisée avant la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre qui, pour l'instant, a plutôt le soutien des entrepreneurs.
Pour 2024, l’Insee ne change pas sa prévision de croissance annuelle, avec un retour de la consommation des Français encouragé par le repli de l’inflation. La baisse de tonus des troisième et quarième trimestres ne remet donc pas en question la prévision d’une croissance d’1,1% sur l’ensemble de l’année 2024. Ce qui est plutôt rassurant.
La leçon à retenir est celle d’une belle résilience de l’économie française. Quand toutes les données seront publiées, nous allons voir que les JO auront pris leur part dans le dynamisme de notre économie cette année. Le problème vient vraiment de la situation politique française qui créé de l’attentisme chez les petits patrons, et de la politique monétaire de la Banque centrale européenne qui freine l’investissement avec des taux d’intérêt encore trop élevés. La BCE entendra-t-elle cet appel à baisser ses taux ? Réponse jeudi 12 septembre, avec une importante réunion qui doit permettre de trancher sur ce point au siège de la Banque centrale, à Francfort.
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