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Inflation : un Français sur deux dépensera moins à Noël

L’inflation va peser sur les achats de Noël, notamment l’alimentation, selon un institut d’enquête. Adieu foie gras et champagne ?

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un repas de Noël. (SIGRID OLSSON / MAXPPP)

L’institut Nielsen affirme qu’un Français sur deux prévoit de dépenser moins pour Noël. Le poste le plus exposé est celui de l’alimentation. Et pour cause : Nielsen prévoit une hausse des prix de 15% pour les fêtes de fin d’année. Hausse des prix et baisse du pouvoir d’achat : l’effet combiné est assuré.

Les auteurs de l’enquête ont passé à la loupe tous les postes traditionnels de consommation pour les fêtes et les articles les plus prisés ne sont pas épargnés par la hausse des prix : +15% pour le foie gras en conserve (censé être le plus populaire) ; champagne : +7% en moyenne ; +14% sur les escargots surgelés, etc. Il s’agit bien d’articles de grande consommation, des petits plaisirs que l’on s’accorde pendant les fêtes, même sans disposer de gros moyens financiers...

Que peuvent faire les distributeurs ?

À l’inflation, s’ajoute le manque de certains produits dans les rayons des magasins. Exemple concret : la grippe aviaire qui a frappé les volaillers français a totalement désorganisé l’approvisionnement en œufs. Les œufs frais sont en rupture de 12% par rapport à l’ordinaire ; moins 10% pour le beurre. Des produits plus rares qui se font également plus chers : selon Nielsen, le prix des pâtes et de l’huile est en hausse de 20% ; +15% du côté des légumes en conserve ; crème fraîche et beurre : +18%. Il n’y a aucune raison que cela s’arrête.

Chacun se renvoie la balle entre grossistes et vendeurs. Mais en haut de la chaîne il y a les producteurs confrontés à l’envolée du coût des matières premières, notamment l’alimentation pour le bétail. Difficile pour les commerçants de ne pas répercuter ces hausses. Selon l’enquête Nielsen, outre l’inflation pour le consommateur, les tensions sur les prix et les approvisionnements pourraient se traduire par un manque à gagner de quatre à cinq milliards d’euros pour les super et hypermarchés sur une année pleine.

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