L’équipementier automobile Valeo s’apprête à supprimer près de 1 000 emplois en France

L’équipementier automobile emploie quelque 110 000 salariés sur la planète, dont environ 14 000 en France, deuxième pays du groupe en matière d’effectifs après la Chine. Le groupe n'a pour l'instant pas précisé l'échéance de ces suppressions de postes.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
France, Saint Quentin Fallavier, 2024/11/26. Manifestation entreprise Valeo. Photographie de Romain Doucelin / Hans Lucas. (ROMAIN DOUCELIN / HANS LUCAS)

Huit des sites français de Valeo seront impactés par cette décision, annoncée mercredi 27 novembre, de supprimer des postes dans l'hexagone, mais à des degrés différents. Les sites de La Suze-sur-Sarthe, dans le département de la Sarthe, et La Verrière, dans les Yvelines, vont, par exemple, purement et simplement fermer. Le site de l’Île-d’Abeau, en Isère, pour sa part, ne va pas mettre la clef sous la porte, mais verra ses effectifs réduits à 70 salariés contre 308.

Au total, 868 postes sont concernés, soit 694 licenciements et 174 départs volontaires. La direction annonce également des mesures de reclassements sur d’autres sites du groupe situés à proximité. Les sites basés à l’étranger ne sont pour l'instant pas concernés.

Une activité en baisse

Comme Michelin, Ford ou Bosch, qui ont récemment annoncé aux aussi des plans de départs massifs, Valeo subit de plein fouet la chute des ventes en Europe. Spécialisé dans les systèmes électroniques et d’éclairage, l’équipementier souffre aussi et surtout de l’électrification des véhicules qui patine avec un nombre grandissant de reports de lancements de nouvelles productions par les constructeurs. Ce contexte avait déjà poussé le groupe à annoncer en octobre 2024 une baisse de plus de 3% de son objectif de chiffre d’affaires pour l'année 2024 à 21,5 milliards d’euros.

Vers une série noire ?

Michelin, Valeo et Bosch sont les grands du secteur, mais il y en a d'autres, dont on parle moins. À Strasbourg, dans le Bas-Rhin, l’Usine Dumarey-Powerglide spécialisée dans les boîtes de vitesse automatiques va réduire de moitié environ ses effectifs après la perte d’un gros client allemand. À Caudan, dans le Morbihan, la situation de l’ex-fonderie de Renault inquiète les salariés. Deux exemples parmi d’autres.

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, recense quelque 250 plans de licenciements en préparation dans l'industrie. Sans nier la nécessité de réduire les coûts, les grandes centrales syndicales estiment toutefois que sacrifier des emplois et fragiliser l’avenir de la filière auto est une erreur stratégique. Chacun est dans son rôle face à une situation économique de plus en plus difficile.

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